Suivant la découverte d'une hausse de plus de 1200% du nombre de logiciels malveillants ciblant les propriétaires de téléphones intelligents et, en particulier, la plateforme mobile Android, de Google, au début 2012, des chercheurs universitaires ont annoncé la création de l'Android Malware Genome Project.

Objectif: éradiquer la menace à la source.

Le projet prend son origine à l'université de Caroline du Nord, aux États-Unis. Outre la mission principale, le mandat de ce projet est aussi d'élargir le partage de données concernant les menaces provenant d'internet, les chercheurs dans ce créneau ayant la fâcheuse tendance de tout garder pour eux (ou pour leur employeur).

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Le chercheur en chef du projet, Xuxian Jiang, a donc mis en place une collection de quelque 1200 logiciels malveillants ciblant tout particulièrement le système Android, de Google.

La plupart ont l'apparence d'applications légitimes, dans lesquelles des bouts de codes malveillants sont ajoutés.

Ces bouts de code trafiquent généralement la sécurité de l'appareil afin de transformer l'appareil en l'équivalent mobile d'un zombie informatique, un appareil pouvant être commandé à distance afin de générer des attaques pirates sur des sites web spécifiques.

L'équipe de chercheurs universitaires a également testé les logiciels mobiles de sécurité destinés aux mobiles et conclut que, selon le cas, les menaces sont détectées de 20 à 80% du temps.

Ça laisse donc place à beaucoup d'amélioration, surtout que les menaces mobiles sont en forte hausse, ces jours-ci.

Les chercheurs désirant accéder à la collection du professeur Jiang seront toutefois triés sur le volet, afin d'assurer une certaine protection contre les codeurs aux intentions malicieuses.

Déjà, l'Android Malware Genome Project compte des membres provenant d'universités des États-Unis, d'Europe et d'Asie, entre autres.