Le fondateur de Megaupload.com, réclamé par les États-Unis pour violation de droits d'auteur, a décidé de mettre en veilleuse son activité sur Twitter, craignant que les annonces fracassantes dont il est un habitué nuisent à son dossier.

Kim Schmitz, ressortissant allemand de 38 ans connu sous le nom de Kim DotCom, communique quasi exclusivement via le site de microblogs.

La semaine dernière, il a indiqué vouloir rouvrir son site Megaupload le 20 janvier 2013, un an jour pour jour après son arrestation en Nouvelle-Zélande.

Kim Schmitz, qui clame son innocence, veut relancer un site de partage de fichiers qui s'appellerait cette fois Mega et serait logé sur le site www.me.ga.

.ga est le nom de domaine correspondant au Gabon.Peu d'autres précisions ont été communiquées, mais un site d'aguichage lié à www.me.ga a souligné que les sites .com et autres .net étaient plus exposés à des poursuites judiciaires aux États-Unis.

Le cryptage sera dernier cri, a-t-on ajouté de même source, et seuls les usagers, et non les administrateurs du site de partage de fichiers, sauront ce qu'ils téléchargent.

Ce qui devrait rendre plus compliquées de nouvelles poursuites judiciaires contre Kim Schmitz pour avoir sciemment favorisé le piratage en ligne, principal chef d'inculpation pesant sur le promoteur de Megauploads.

Kim Schmitz veut aussi relancer un projet de plusieurs centaines de millions de dollars sur l'installation d'un câble en fibre optique entre la Nouvelle-Zélande et la côte ouest des États-Unis, a-t-il ensuite annoncé aux 150 000 personnes qui le suivent sur Twitter.

Mais Kim Schmitz a annoncé qu'il allait diminuer le rythme de ses tweets, sur les conseils de ses avocats.

«J'adore tenir informés les gens qui me suivent mais je dois moins twitter», a-t-il écrit dans un message posté lundi soir, ajoutant qu'il y avait un risque de «retour de baton».

Kim DotCom, en liberté sous caution en Nouvelle-Zélande, est sous la menace d'une extradition aux États-Unis, qui veulent le juger pour violation de droits d'auteur.

L'audience pour l'extradition est prévue pour mars 2013.

La justice américaine accuse les responsables de Megaupload d'avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (135 millions d'euros) en proposant des copies piratées de films, de programmes télévisés et d'autres contenus.

Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web.