Malgré la fermeture d'un studio d'Electronic Arts, une série de licenciements chez Funcom et la faillite de THQ, l'industrie du jeu vidéo employait 8979 personnes en 2012 au Québec, soit 9% de plus que l'année précédente, selon TechnoCompétences.

C'est une augmentation nettement plus élevée que celle du secteur plus large des technologies de l'information et des communications (TIC), dont l'emploi a crû de 1,6% pendant la même période. Quant au nombre total d'emplois au Québec, il a progressé de 0,8%.

N'empêche, il s'agit d'un ralentissement pour cette industrie habituée à des taux de croissance spectaculaires. Il était de 20% en 2011 et a déjà atteint 62% en 2006.

«L'industrie est demeurée vigoureuse durant toute l'année, même si l'annonce de licenciements et de fermetures de studios est venue assombrir quelque peu le portrait», résume l'organisme dans son étude annuelle, publiée mercredi.

«La fin du cycle d'implantation des grands studios et la bonne tenue des entreprises déjà implantées au Québec portent à croire que l'industrie se départ peu à peu de son statut émergent pour acquérir un niveau de développement plus stable.»

Les grands studios, ceux qui comptent 100 employés et plus, continuent d'ailleurs d'employer l'essentiel (89%) de la main-d'oeuvre québécoise.

La programmation

Quant à l'année en cours, TechnoCompétences prévoit une croissance de 5 à 10% en se basant sur les prévisions fournies par les entreprises du domaine.

C'est dans le domaine de la programmation que le recrutement se veut le plus difficile, selon les entreprises sondées. Suivent la production artistique et la gestion de production. À l'exception du métier de testeur, les employeurs privilégient surtout les candidats de niveau intermédiaire, c'est-à-dire ceux qui comptent de deux à sept années d'expérience.

Le domaine du jeu vidéo demeure par ailleurs une activité très centrée sur Montréal. Plus de 80% des emplois y sont situés, comparativement à 11% à Québec et 7% dans l'ensemble des autres régions du Québec.