Vous avez déjà choisi un vin parce qu'il avait une belle étiquette? Ce n'est pas inhabituel! Les consommateurs sont naturellement attirés vers des bouteilles grâce à leur emballage. À l'inverse, plusieurs d'entre nous seraient tentés de laisser un vin sur la tablette parce que son étiquette a l'air un peu... cheap! Allez, avouez-le!

Mais qu'en est-il du contenu?

Nous avons fait le test. Nous avons demandé à nos graphistes d'acheter une bouteille uniquement pour ses qualités visuelles. Ils devaient la choisir à la SAQ - donc pas question de rapporter en souvenir de voyage un vin qui n'est pas offert ici. Et nous leur avions donné un budget: 35$ la bouteille, maximum. Ils devaient aussi faire fi du contenu. Pas question de penser au cépage ou au pays d'origine. Ni même à la couleur. Il y a eu deux cas de doublons, car les participants ne savaient pas ce que leurs collègues avaient choisi.

Voici donc les choix des talentueux graphistes de La Presse et la critique de Jacques Benoit, notre chroniqueur vin, à qui nous avons fait parvenir toutes les bouteilles.

Alors, les beaux vins sont-ils bons?

«L'habit ne fait pas le moine...» Le proverbe est bien connu. N'empêche, le look - comme disent nos amis français-compte pour une bonne part dans le succès ou l'insuccès de tout ce qui se vend.

Qu'il s'agisse d'automobiles, de magazines, de journaux, et ainsi de suite, la présentation a en effet un rôle que l'on juge capital.

Rien d'étonnant, donc, à ce que les viticulteurs et les négociants en vins cherchent à habiller leurs bouteilles des étiquettes les plus (comment dire?)... accrocheuses.

Petit jeu auquel nous convient les graphistes de La Presse (les graphistes étant par leur métier très sensibles à cet aspect des choses): chacun avait à choisir un vin, en se fondant uniquement sur l'attrait exercé par son étiquette. Voir, donc, l'explication de chacun.

On me demanda, en ce qui me concerne, de les déguster et de les commenter, en leur attribuant une note, comme toujours. Exceptionnellement, je les ai notés à la fois sur l'échelle d'une à cinq étoiles et sur 100. Façon, comme on sait, d'être le plus précis possible.

Comme il y en avait d'un peu partout et, manifestement, de tous les styles, j'ai dégusté les 14 vins en question à bouteille découverte, tout en en ignorant les prix, de façon à ne pas être influencé par ceux-ci.

Enfin, chose qui n'est pas si étonnante: les trois vins qui m'ont semblé être les meilleurs sont les trois plus chers.

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Voici donc ci-dessous des descriptions.

Jouons le jeu...