Les autorités vinicoles françaises et chinoises se sont associées pour un programme de visites aléatoires dans les commerces chinois, dans le but de lutter contre la contrefaçon de vin et de préserver la confiance des consommateurs dans ce marché en plein essor.

Dans une entrevue avec le magazine spécialisé Decanter, Thomas Jullien du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) a expliqué que l'initiative provenait des autorités chinoises qui ont contacté le CIVB à la recherche de conseils pour endiguer ce problème qui prend de l'ampleur.

Les experts du CIVB ont donc commencé à visiter des supermarchés et des boutiques de vins chinois pour établir une liste de bouteilles contrefaites et enquêter sur les liens entre les vendeurs et les producteurs frauduleux, d'après l'article.

Le site Decanter.com illustre son article de photos montrant des contrefaçons grossières appelées «Forlatour», «Margaux Grande Reserve» ou encore «Chateau French Tour».

L'un des moyens les plus faciles pour déceler les contrefaçons, d'après les experts, est de rester à l'affût des fautes d'orthographe, pour ceux qui connaissent le français.

Pour les amateurs, le collectionneur Russell Frye a également développé le site Wineauthentication.com qui fournit les dernières actualités et informations sur les vins contrefaits. On peut s'y abonner gratuitement, mais il en coûte entre 20 et 4000 dollars par an pour profiter de tous ses autres services.

Cette année, des chercheurs de Leicester, en Angleterre, ont pour leur part annoncé le développement d'un détecteur de vins et spiritueux contrefaits qui fonctionne sans avoir à ouvrir les bouteilles. L'appareil portable emploie une technologie qui analyse le reflet de la lumière sur les étiquettes imprimées.