Les exportations de vin géorgien ont continué de progresser en 2011, mais restent très loin des niveaux précédant l'embargo imposé par la Russie en 2006, qui était alors son plus gros client, a indiqué vendredi à l'AFP une vice-ministre de l'Agriculture.

La Géorgie a exporté 19 millions de bouteilles en 2011, soit 28% de plus que l'année précédente, essentiellement vers l'Ukraine et le Kazakhstan, a précisé Ia Janachvili.

Au total, ces ventes ont rapporté 54,1 millions de dollars (41,1 millions d'euros), enregistrant une hausse de 38% par rapport à 2010.

«En terme de quantité de vin exporté, nous sommes encore en dessous des niveaux atteints avant l'embargo russe», a toutefois reconnu Mme Janachvili.

Les exportations, notamment vers la Russie, s'établissaient alors à 59 millions de bouteilles.

Mais la production de vin a chuté de près de 80% après que Moscou a imposé un embargo sur ses importations en 2006 à la suite de tensions politiques, suivies deux ans plus tard par la guerre éclair russo-géorgienne.

En août 2008, l'armée russe a envahi une partie de la Géorgie, alliée des États-Unis, pour repousser les forces géorgiennes qui tentaient de reprendre le contrôle de la région séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud.

Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a jugé récemment que l'embargo avait poussé les entreprises géorgiennes à améliorer la qualité de leurs produits pour trouver de nouveaux marchés.

La Géorgie, une ancienne république soviétique, affirme être le berceau du vin, se référant à des découvertes archéologiques qui suggèrent que la viniculture serait apparue dans le pays il y a 8000 ans, bien avant l'Europe de l'Ouest.