L'équipe espagnole a remporté lundi soir, pour la première fois, la Coupe du monde de pâtisserie, l'un des plus prestigieux concours du Salon international de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation (Sirha), qui se tient jusqu'à mercredi à Lyon Eurexpo.

Elle devance les équipes italienne, médaille d'argent, et belge, médaille de bronze, lors de la 12ème édition de ce concours mettant en lice 19 pays.

«Pour réussir cette compétition, il faut être créatif, mais il faut aussi un bon esprit d'équipe car l'entente est essentielle au sein du trio» composé d'un pâtissier, d'un chocolatier et d'un glacier, a expliqué à l'AFP le président du jury, Jérôme De Oliveira, capitaine de l'équipe française lauréate en 2009.

«Il faut essayer de ne jamais baisser les bras pendant l'entraînement mais aussi le jour J, car ça ne se passe jamais comme on voudrait», ajoute ce pâtissier de 25 ans, qui officie depuis 4 ans et demi à l'Hôtel Plaza Athénée.

«C'est un marathon pendant dix heures, on a vu des équipes qui fatiguent, il faut penser à manger et à boire pour avoir les idées claires, vaincre mentalement le stress, la chaleur et le bruit», résume-t-il.

Dans les laboratoires ouverts face aux tribunes remplies de supporteurs, les concurrents ont entrepris une course contre la montre, à bonne distance des médias, pour réaliser différents entremets ainsi que trois sculptures aériennes, en glace, en chocolat et en sucre filé.

Le jury chargé de les départager tant sur la présentation, la technique, le goût et l'originalité «doit ressentir une émotion, c'est très personnel», souligne Jérôme De Oliveira.

«Le grand critère, c'est la dégustation qui compte pour 60% des points, après viennent le côté artistique et le travail. La pâtisserie, c'est technique, c'est un réglage au gramme près», renchérit Gabriel Paillasson, qui a fondé cette compétition en 1989 sur le modèle du prestigieux Bocuse d'Or.

«Mais tant que les pièces ne sont pas posées devant le jury, ce n'est pas joué», met-il en garde, rappelant que «toutes les années, il y a de la casse».

«La pâtisserie progresse depuis longtemps et les concours ont toujours permis de faire évoluer le métier. C'est le but: créer l'émulation pour assurer la relève». Et pour le lauréat, «gagner une notoriété internationale».