Le début de l'année a été difficile pour les restaurateurs québécois. Le ralentissement économique jumelé à la hausse des coûts des aliments a miné la croissance de l'industrie.

François Meunier, de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ), rappelle que la santé de l'industrie est directement liée à la performance de l'économie. Sans argent dans leurs poches, les clients ne se présentent tout simplement pas aux portes des restaurants, fait-il valoir.

Il indique ne pas s'attendre à une année faste dans l'industrie en 2012. L'augmentation marquée du coût des aliments plombe toute possibilité de hausse de profits, avance-t-il.

Dans les prochaines années, l'industrie devra faire face à un défi majeur afin de trouver la main-d'oeuvre nécessaire pour faire fonctionner les restaurants. L'ARQ estime que d'ici 2025, il manquera près de 30 000 travailleurs pour combler tous les postes dans l'industrie.

La diminution des clientèles touristiques et locales liée au ralentissement économique pourrait laisser une certaine marge de manoeuvre aux restaurateurs, croit M. Meunier. Mais des difficultés seront à coup sûr présentes pour trouver du personnel pour les cuisines et pour le service.

François Meunier indique que les propriétaires de restaurants de Québec ont eu un avant-goût de ce qui les attendaient lors des festivités entourant le 400e anniversaire de la ville de Québec. Ceux-ci devaient alors rouler à plein régime avec des équipes réduites.

L'arrivée de la saison touristique permettra peut-être de renverser la tendance pour 2012. Mais M. Meunier rappelle tout de même que 80 pour cent de la clientèle des restaurants du Québec est locale.