Chaque semaine, Vivre part à la rencontre de ceux qui ont trouvé le bonheur hors des sentiers battus.

Âge: 35 ans

Profession:Directrice de l'école Tango Fabrika

> Son histoire

Originaire du Japon, Mihoko a quitté le pays du Soleil-Levant il y a huit ans pour étudier les sciences à Montréal. «Je suis tombée malade pendant mes études, à cause du stress: j'avais du mal à comprendre la langue et il y avait une ambiance très compétitive dans l'école où j'étais. J'avais une colocataire qui venait d'Angleterre, qui enseignait le tango et écoutait de la musique à la maison. J'ai attendu trois ans avant de m'inscrire à des classes. J'ai arrêté l'école et j'ai rencontré mon chum, qui était mon prof de tango. Ensemble, on a fondé l'école de tango Fabrika. Maintenant, je danse tous les jours: j'enseigne tous les soirs, je danse avec des gens, je fais aussi du ballet classique et du yoga.»

> Ce que le tango a apporté à sa vie

«C'est bon pour la santé et quand je danse, j'oublie tout, je peux juste être moi, dans mon monde, à écouter de la musique et à être concentrée sur moi-même. Cela m'aide à entrer en méditation. La culture japonaise est très subtile et axée sur les petites choses. Au Japon, les gens font preuve de beaucoup de réserve et n'entrent pas facilement en contact physiquement. Par le tango argentin, j'aime entrer en contact avec quelqu'un, sentir son énergie, sa musicalité. Ce qui est bien aussi, avec le tango, c'est que les femmes expriment et les hommes guident. C'est une musique évocatrice, qui provoque des sentiments et peut devenir comme une histoire. J'aime ça. C'est mon art.»

> Sa vision du bonheur

«J'aime me sentir bien et rencontrer plusieurs personnes. Le tango apporte ça. Pas seulement quand on danse, mais aussi, dans les soirées, quand on s'assoit et qu'on discute avec les gens.»

> Pourquoi elle aime vivre à Montréal

«Je suis partie du Japon, parce que je n'aimais pas la pression sociale qui impose aux femmes de se marier à 27 ans, absolument, avec quelqu'un de stable financièrement. Après mes études universitaires en droit, on exigeait que je trouve quelqu'un à marier. Moi, je voulais plus de liberté. Le tango permet ça: c'est l'expression d'une liberté. Montréal est une ville intéressante: tout le monde est minoritaire, alors on peut rester soi-même, garder notre culture, la société accepte tout le monde.»

> Ce que sa famille pense du tango

«Euh... ma famille ne sait pas vraiment ce que je fais (rire). En fait, oui, mes proches le savent, mais ne voient pas la réalité. Quand je suis allée au Japon la dernière fois, je voulais aller dans une soirée de Milonga qui se terminait à 3h du matin. Mon père ne voulait pas que je sorte à minuit pour aller danser quelque part.»

> Son ambition

Voyager, me lancer en affaires...

Suivez-la www.tangofabrika.com

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