Âge: 30 ans

Profession: artiste, blogueuse et «dermo-pirate»

Une devise: «Mets un peu de fantaisie dans ta vie de merde» ou «N'importe quoi, forever» (qui est le nom de mon blogue)

Son histoire

«J'ai toujours su que j'allais devenir artiste: toute petite, je passais mon temps à bricoler dans un coin, avec des ciseaux et du scotch tape. À 18 ans, je suis partie habiter en France et, là-bas, j'ai fait les Beaux-Arts. Quand je suis revenue, j'ai rencontré les collaborateurs avec qui j'ai démarré la galerie 106u (160, rue Roy E.). Ça fait cinq ans qu'on existe et qu'on propose des trucs assez trash, qui n'ont pas la chance d'être tellement vus ailleurs. Beaucoup de gens entrent dans la galerie et disent: «Ah, c'est pas joyeux, hein?»»

Qu'est-ce que ça mange en hiver, une «dermo-pirate» ?

Depuis octobre 2011, Mimi Traillette participe à des événements de «Skin Jackin'» (ou dermo-piraterie). «On va dans des événements et on tatoue les gens avec des crayons de peinture. Puisque c'est de la gouache, cela sèche vite sur la peau, ça tient bien et ça part au lavage. Les gens qui veulent se soumettre à l'expérience décident de l'endroit où ils veulent se faire tatouer, mais ils n'ont pas le choix de l'oeuvre. On fait parfois de gros jeux de mots, des blagues trash ou des grosses typos avec un dessin», dit Mimi Traillette, qui a «dermo-piraté» lors du lancement de la scène 14-25 à Laval, à l'événement Pop Kids (de Pop Montréal), au party de Noël d'Ubisoft et au lancement du plus récent album de Coeur de Pirate.

Sa philosophie

«Il y a toujours une grande touche d'humour dans ce que je fais. Je détourne les choses. Mon univers est décalé et je cherche à reproduire une version alternative de la réalité, du genre «le Titanic n'a pas coulé à cause d'un iceberg, mais parce qu'un monstre marin en forme d'iceberg l'a attaqué».»

Le tatouage: pour ou contre?

«Il y a, à Montréal (comme partout dans le monde, d'ailleurs), une nouvelle génération de tatoueurs qui font des trucs vraiment spéciaux.» Et elle? «J'ai 13 étoiles dans le dos, de diverses grosseurs. C'est un tatouage participatif: une année, j'ai proposé à mes amis de me payer une étoile sur mon dos plutôt que de me donner un cadeau.»

Ce qu'elle cherche à transmettre par son art

«Je veux mettre un sourire sur le visage des gens. Dans le monde actuel, on n'encourage pas ces moments de partage, cette façon de tendre la main à un inconnu.»

La musique qu'elle écoute

«Du punk rock, du «garage», des trucs des années 60. Je joue d'ailleurs de la basse dans le groupe Les Necrophiliacs.»

Ce qu'elle souhaite le plus dans la vie?

Voyager.