Question de réussir en douceur le passage entre un horaire chargé et une semaine de repos à la maison, voici quelques conseils de spécialistes.

> Avant toute chose, aviser les enfants que l'on prévoit une semaine sans activités précises. «On peut présenter cette décision comme une belle occasion de jouer à des jeux auxquels on ne joue jamais, ou encore de lancer des projets», explique Nicole Malenfant, professeure en éducation à l'enfance à l'Université de Montréal et au cégep Édouard-Montpetit.

> Limiter la télévision et les jeux vidéo d'un commun accord. Les enfants peuvent déterminer le moment de la journée qu'ils désirent consacrer à ces activités. La restriction perd alors ses allures punitives.

> Convoquer un conseil familial en début de semaine afin de rédiger une liste d'idées de jeux.

> Organiser un espace où les enfants peuvent jouer sans craindre de salir. «Si l'enfant ne peut s'étendre, ça devient contrôlé et ce n'est plus du jeu libre. Pour jouer librement, il a besoin d'espace, de marge de manoeuvre, de matériel de jeu et de temps. Et la télévision doit être fermée», ajoute Francine Ferland, ergothérapeute.

> Prévoir tous les jours au moins un moment de jeu en famille. «La meilleure activité qui soit, c'est de faire à manger en commun», suggère Mme Malenfant.

> Remplir une boîte avec du matériel de bricolage, des expériences scientifiques trouvées sur l'internet et des accessoires variés, histoire d'inspirer les petits vacanciers.

> Se montrer disponible pour participer à certains jeux. «Il faut à tout prix éviter de tomber dans le désintéressement sous prétexte qu'il est formateur de laisser les enfants jouer seuls, prévient Mme Malenfant. C'est une source de confiance en soi incroyable pour l'enfant que de voir ses parents participer à un jeu qu'il a initié.»

> Suggérer une activité dans laquelle l'enfant pourra laisser libre court à son imagination. «On lui propose de faire un bricolage qu'on offrira à grand-maman, expose Mme Ferland. Ça lui donne une motivation supplémentaire.»

> Devant les complaintes d'un enfant qui s'«ennuiiiiiiiie», faire preuve de compréhension, mais de fermeté. «On peut lui répondre que l'on saisit qu'il a un problème. Ensuite, on l'invite à réfléchir, et à choisir un jeu dans lequel on serait le joueur. Un adulte peut faire une telle demande à un enfant dès l'âge de 4 ans», affirme Mme Malenfant.

> Surtout, ne pas céder devant les protestations d'ennui. Les adultes les écoutent, mais rappellent ensuite le but d'un horaire allégé («on prend congé des vite, vite, dépêche-toi!»).

> Prendre des photos des activités lancées par les enfants afin de démontrer tout l'intérêt qu'on y porte.