La fondation Kovalev et amis pour les enfants, qui vient en aide aux jeunes malades cardiaques, prépare un défilé de mode pour l'automne prochain à Montréal, a appris La Presse. Il s'agira d'un défilé du couturier québécois Yves Jean Lacasse et de la designer russe Tatiana Parfionova.

Le joueur de hockey du Canadien Alex Kovalev a eu des problèmes cardiaques dans son enfance. Il a failli mettre un terme à sa carrière sportive. Du coup, il a décidé de profiter de sa notoriété pour recueillir des fonds pour cette cause. Chaque fois qu'il marque un but, il donne 500$ pour un enfant malade et il accueille des enfants chaque match dans sa loge du Centre Bell.

Sa conjointe Eugenia a eu l'idée d'une activité mode pour la fondation. «Il y aura un défilé, un dîner-bénéfice et une vente aux enchères, dit-elle. Nous l'organiserons durant la Semaine de mode. Tatiana Parfionova est une designer très connue de Saint-Petersbourg. C'est aussi mon amie. Elle crée des vêtements très originaux et très artistiques. Ce sera très intéressant de permettre de faire connaître la mode russe au Québec où elle n'est pas très connue.»

On ne trouve pas encore les vêtements de Tatiana Parfionova au Canada ni aux États-Unis, dit Eugenia Kovalev. Il s'agira de sa première incursion commerciale en Amérique. «Jusqu'à présent, elle ne vend qu'en Russie et en Europe», dit Mme Kovalev.

C'est la photographe Heidi Hollinger, marraine du défilé, qui a proposé à Yves Jean Lacasse de s'associer à cette activité charitable. Lors du 10e anniversaire de son entreprise, le couturier s'était associé au musée McCord et à sa collection de vêtements anciens. Cette année, pour son 15e anniversaire, il a choisi une autre cause. «Je voulais travailler avec le Canadien et Alex Kovalev, dit-il. La créatrice russe fera l'ouverture du défilé. C'est aussi pour nous une façon d'apporter une vision internationale à la Semaine de mode.»

Yves Jean Lacasse souligne que Saint-Petersbourg, Montréal et Melbourne, en Australie, ont en commun de présenter des Semaines de mode sans être dans le renommé circuit Paris-Milan-New York. Il est d'autant plus content de la venue de Tatiana Parfionova qu'il a déjà fait un défilé sur le thème de la Russie il y a cinq ans. «J'adore ce pays qui a toujours influencé mes créations.»

Il estime que les 20 principaux créateurs de mode québécois ont une santé financière suffisante pour s'engager dans de telles causes. «J'ai propulsé la marque Envers il y a quinze ans et on a toujours eu des relations internationales. J'ai des clients sur tous les continents. J'ai fait des défilés à Dakar et en Tunisie. À Montréal, c'est un marché très restreint. Il ne faut pas rester à Montréal pour survivre dans le futur. Il faut travailler avec toutes les cultures.»

«Quand Eugenia nous a contactés, Heidi et moi, j'ai dit oui tout de suite, dit-il. Je m'engage déjà beaucoup dans la fondation Maman Dion depuis cinq ans et avec un tournoi de golf l'été pour permettre aux enfants d'avoir un bon départ scolaire.»

Après ce défilé, la fondation Kovalev en organisera avec des designers d'autres pays pour que cela devienne une tradition. Et toujours afin d'aider les enfants malades.