Les défilés de mode masculine qui se sont terminés dimanche à Paris, succédant à ceux de Milan, ont confirmé mais aussi fait émerger plusieurs grandes tendances pour le printemps-été 2011.

-La sandale plate: Celle qui domine est monacale --en anglais on dit «à la Jésus--, c'est-à-dire plate, toute simple et le plus souvent en cuir naturel. Elle existe aussi en version spartiate, remontant sur le talon, mais aussi en mode Birkenstock endimanchée, où le pied s'enfonce dans une semelle profonde. La sandale de randonnée, portée avec une tenue de ville, fait aussi une percée.

- Bermuda-jupe: Pas sûr que cette pièce séduise le grand public, mais plusieurs couturiers en ont présenté une version, notamment Jean Paul Gaultier, qui fait porter des jupes aux hommes depuis les années 1980, mais aussi Riccardo Tisci chez Givenchy. Composé d'un panneau droit devant et de deux fuseaux derrière, il se porte en costume avec une veste.

- Sarouel: Pas nouveau, mais il reste furieusement tendance, si l'on en croit les défilés Gaultier ou Galliano, et même la tenue de Joey Starr, venu assister au défilé Givenchy quelques heures avant un concert à Bruxelles.

- Combinaison: Chez Gaultier, ce sont des combinaisons de garagistes, avec un élastique à la taille, en violet ou noir transparent, ainsi qu'une salopette noire. Issey Miyake présente une combinaison sans manche, en denim gris à motifs blancs.

- La cravate: Détrônée par l'arrivée d'une mode plus décontractée, elle fait un petit retour, en version fine et parfois froissée, comme chez Viktor & Rolf ou John Galliano.

- Verts éclatants: Après l'absinthe et autres chartreuse à Milan, les défilés parisiens ont présenté des verts vifs spectaculaires, notamment un vert émeraude chez Vuitton, un vert intense plus clair chez Kenzo et un vert menthe spectaculaire chez Hermès, sur un blouson en agneau ou un T-shirt en coton.

- Jean: Très présent à Milan, un ou deux modèles de jeans se retrouvent dans presque chacune des collections parisiennes. En version punk délavé chez Dries Van Noten ou en costume indigo pour la Maison Martin Margiela.

- Tissu froissé: L'avantage, c'est que c'est pratique. Fini le repassage. Chemises, costumes ou parkas, de nombreux défilés ont présenté des textiles techniques qui donnent un aspect froissé.

- L'effet projection de peinture: Curieuse coïncidence. Chez le Belge Kris Van Assche et Jean Paul Gaultier, des vêtements qui semblent aspergés de peinture. Noir sur le blanc chez le premier, blanc sur noir pour le deuxième. Idem chez Dries Van Noten qui adopte la couleur avec des chemises blanches aux tâches bleues et violettes.