Les témoignages convergent de façon unanime: ce 22e cru ne fut pas franchement des plus exaltants. Plusieurs explications à cela. Tout d'abord, l'absence retentissante de Denis Gagnon, Philippe Dubuc, Mariouche Gagné (pour la griffe Harricana), ou encore celle de Sabrina Barilà (griffe Barilà) et de Helmer, a provoqué un séisme par omission.

Tous auront cruellement manqué à cette Semaine de mode; laquelle, selon des rumeurs non encore infirmées par les instances organisatrices, se déroulait pour la toute dernière fois au Marché Bonsecours.

En résumé, les soirées d'ouverture et de clôture furent les seules vraies bonnes nouvelles de ces quatre journées au cours desquelles la frénésie fut bien peu palpable.

Et pour ceux qui attendaient de cet événement une quelconque surprise digne de faire le tour de commentaires enjoués, il n'y pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.

On retiendra malgré tout le défilé collectif de clôture, avec des créations très réussies, orchestré par les griffes UNTTLD, Anastasia Lomonova et Lyn (de Jocelyn Picard).

À eux trois, ils incarnent la relève. Sensation Mode, les organisateurs, leur avait même permis de relooker les lieux pour l'occasion, en plaçant les spectateurs au coeur de l'arène créative.

Autres bons moments: le retour sur le devant de la scène de Tavan&Mitto, avec une collection luxueuse et élégante qui fera date; à marquer aussi d'une pierre blanche, les modèles couture de Duy, talent confirmé, sans oublier la griffe Martin Lim qui, en quatre défilés seulement, a su s'imposer comme un incontournable de la création québécoise.