Résister aux fringales n'est peut-être pas qu'une question de volonté. Après avoir étudié l'activité cérébrale de femmes face à un milkshake au chocolat, des chercheurs américains ont découvert que la boisson appétissante activait les mêmes parties du cerveau que celles d'un toxicomane voyant de la cocaïne, selon une nouvelle étude.

L'étude menée par l'Université de Yale, publiée cette semaine sur internet mais à paraître dans l'édition du mois d'août des Archives of General Psychiatry, a mis en lumière que de forts taux de dépendance à la nourriture pouvaient être reliés à une plus grande activation de certaines zones du cerveau, les mêmes zones qui s'activent chez les personnes dépendantes aux drogues.

L'étude a été menée sur 48 jeunes femmes en bonne santé, de toutes corpulences, auxquelles on a présenté à la fois un milkshake au chocolat et une solution témoin sans goût.

Les implications de cette étude sont importantes. Un tiers des adultes américains sont obèses et souffrent de maladies en lien avec l'obésité. L'omniprésence des publicités alimentaires et le fait que des aliments très sucrés et gras soient disponibles partout compliquent des choix alimentaires plus sains, expliquent les chercheurs.

Les chercheurs du Scripps Research Institute en Floride étaient parvenus à des conclusions similaires l'an dernier.

Si les mangeurs compulsifs ne peuvent pas grand-chose contre les stimulations alimentaires qui les entourent, la clinique Mayo propose des conseils pour les diminuer chez soi: comme stocker moins de nourriture en général et interdire la présence de toute nourriture malsaine.

https://archpsyc.ama-assn.org/cgi/content/abstract/archgenpsychiatry.2011.32v1