Une étude allemande, publiée dans l'édition d'octobre du Journal of Clinical Microbiology, montre que les femmes peuvent réaliser elles-mêmes le test de détection du papillomavirus (HPV), et que cette méthode est aussi efficace que celle utilisée par les gynécologues.

Des chercheurs allemands ont conseillé à des femmes entre 20 et 30 ans de réaliser ces tests à domicile, pour comparer ensuite leurs résultats aux frottis réalisés par des médecins en cabinet.

Les femmes ont utilisé un ensemble stérile d'examen appelé Delphi Screener, qui ressemble à une seringue contenant cinq millilitres de sérum tamponné. Ce dispositif permet de recueillir un échantillon de glaire cervicale, qui est ensuite envoyé à un laboratoire pour analyse.

Ce système est déjà utilisé aux Pays-Bas, et les chercheurs aimeraient voir cette méthode s'étendre aux autres pays développés, où les femmes sont davantage touchées par le cancer du col de l'utérus du fait d'un manque d'accès aux examens.

Au Royaume-Uni, on teste actuellement ces kits pour essayer de toucher les 15% de femmes qui ne réalisent pas ces examens par manque de temps ou parce qu'elles trouvent les frottis inconfortables.

Le principal auteur de l'étude, Yvonne Delere, a expliqué: «La grande sensibilité de cette méthode à domicile permet d'identifier presque toutes les femmes atteintes de HPV».

La semaine dernière, trois associations anti-cancer, parmi lesquelles l'American Cancer Society, ont sorti un guide conseillant aux femmes de réduire le nombre de frottis au cours de leur vie, car certaines Américaines se font dépister tous les ans. Ces associations ont aussi conseillé aux femmes de plus de 65 ans, ayant toujours eu de bons résultats à leurs examens, d'arrêter d'en réaliser.