Les nouvelles mères vivant dans des grandes villes sont plus à risque de faire une dépression post-partum que celles vivant dans des régions moins populeuses, révèle une étude.

La dépression post-partum, qui peut se produire après l'accouchement, représente un risque sérieux pour la santé de la mère et de l'enfant. Les symptômes reliés sont plus intenses et durables que ceux du typique «baby blues» et peuvent même mener la mère à se désintéresser du bien-être de son enfant.

Publiée lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne, l'étude, qui recense des données de 2006 sur 6500 nouvelles mères, démontre que près de 10% des femmes vivant dans une ville d'au moins 500 000 personnes ont souffert d'une dépression post-partum. En comparaison, 6% des nouvelles mamans en régions rurales et près de sept pour cent en région semi-urbaine (villes de 50 000 à 500 000 habitants) en ont souffert.

La Dre Simone Vigod, la principale auteure, affirme que le soutien social est un facteur important. Les femmes de grandes villes ayant souffert de dépression après l'accouchement ont rapporté un plus bas niveau de soutien social. Les métropoles du pays, comme Montréal, Toronto et Vancouver, ont également un plus haut taux d'immigration. Les immigrantes seraient plus à risque d'éprouver des symptômes puissants de dépression post-partum, soutient la Dre Vigod.

Dans leur cas, les barrières culturelles pourraient expliquer le phénomène. Tout dépendant de leur culture d'origine, certaines femmes pourraient être réticentes à consulter un professionnel de la santé. De plus, les programmes d'aide à domicile ne sont pas adaptés à toutes les cultures, croit la Dre Vigod.

Le Canada est déjà sur de bonnes pistes de prévention et de traitement de la dépression post-partum.

«Mais clairement, les résultats de l'étude suggère que l'on peut s'améliorer», observe Mme Vigod.