Les hommes qui prennent des antidépresseurs de type ISRS ont une concentration 18% moins élevée de spermatozoïdes intacts, selon des urologues new-yorkais.

Ces antidépresseurs ralentissent le mouvement des spermatozoïdes, et sont d'ailleurs utilisés pour traiter l'éjaculation précoce. Les chercheurs de l'Université Cornell pensent que cette lenteur leur permet d'accumuler davantage de dommages génétiques. L'étude, qui sera dévoilée en détail en novembre à un congrès de l'Association américaine de médecine reproductive, montre que la proportion de spermatozoïdes ayant des dommages génétiques passe de 14% à plus de 30%, un seuil jugé «cliniquement significatif». Les auteurs préviennent toutefois que les couples souffrant d'infertilité devraient discuter avec leur médecin avant que l'homme cesse de prendre des ISRS, à cause du risque de dépression et de suicide.