La mort récente d'un Québécois infecté par la bactérie E. coli fait s'interroger sur la salubrité de notre nourriture. L'Université McGill veut «trouver des réponses» en créant la Chaire sur la salubrité des aliments. « C'est la première du genre au Canada», a dit à La Presse Chandra Madramootoo, doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'environnement de McGill.

À l'heure actuelle, il y a de «graves défaillances» dans le suivi des maladies d'origines alimentaires au Canada, selon un éditorial publié mercredi par le Canadian Medical Association Journal. «À notre avis, c'est un problème que l'on doit aborder d'urgence», a corroboré M. Madramootoo.

La nouvelle Chaire offrira une «expertise indépendante» qui permettra «à l'industrie alimentaire canadienne de s'attaquer aux enjeux scientifiques, juridiques et politiques complexes entourant la salubrité des aliments», fait valoir McGill. Elle a pu être fondée grâce à un don de 1,5 million de Ian C. Munro, chercheur en salubrité des aliments et diplômé de McGill, et de son épouse.

L'Université a octroyé 500 000$; un million supplémentaire doit être trouvé pour assurer la dotation à perpétuité de la chaire.