Une loi controversée hongroise instaurant un impôt sur des produits très salés ou sucrés, baptisée «taxe sur les croustilles», est entrée jeudi en vigueur.

La nouvelle loi, qui doit rapporter environ 74 millions d'euros par an à l'État, concerne en premier lieu les biscuits salés ou sucrés, les boissons énergétiques et les gâteaux préemballés.

L'objectif déclaré du gouvernement conservateur de Viktor Orban est de modifier les habitudes alimentaires des Hongrois, qui consomment trop de graisse, de sel et de sucre, et lutter ainsi contre les maladies qui en découlent comme l'obésité.

La loi omet toutefois, contrairement à ce qui était envisagé à l'origine, de taxer les nombreux aliments traditionnels hongrois, saucisses, salamis, boudins et autres nombreuses variations de lards.

Les experts s'inquiètent aussi des répercussions économiques de la nouvelle mesure. Selon le quotidien économique Vilaggazdasag de jeudi, le propriétaire allemand de Chio-chips, informé de la nouvelle taxe, aurait décidé de revenir sur sa décision d'implanter en Hongrie sa nouvelle usine de maïs soufflé et de collations.

Le journal craint que la décision du producteur allemand ne reste pas unique. Selon ses informations, le producteur de boissons énergétiques «Hell» envisage de faire de même.

La taxe spéciale devra être déclarée par le producteur s'il s'agit d'une production hongroise, ou par l'importateur principal si le produit est importé.