Neuf Américains sur dix consomment beaucoup trop de sel ce qui accroît les risques cardiovasculaires et représente une menace pour la santé, mettent en garde les autorités sanitaires américaines dans un rapport publié mardi.

Selon cette étude, une personne moyenne absorbe chaque jour 3300 milligrammes de sel de cuisine, essentiellement du chlorure de sodium.

La majeure partie de ce sel provient de la nourriture servie dans les restaurants et des produits alimentaires vendus dans les épiceries ou les chaînes d'alimentation.

Ce chiffre, qui ne prend même pas en compte le sel que l'on peut ajouter dans les plats, est bien plus important que la quantité recommandée. Les recommandations diététiques fédérales limitent la consommation de sel de cuisine à moins de 2300 milligrammes par jour pour les Américains de moins de 51 ans et en bonne santé, précisent les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui ont réalisé le rapport.

Pour les personnes âgées de 51 ans et plus, la quantité recommandée est au maximum de 1500 milligrammes par jour, selon le même rapport. Cette recommandation concerne également toute personne, quel que soit son âge, souffrant d'hypertension artérielle, de diabète, de maladie rénale chronique, ainsi que les Afro-Américains --qui présentent des prédispositions.

Les CDC ont établi qu'une dizaine d'aliments constituent plus de 40% du sel absorbé par les Américains. Il s'agit du pain, des charcuteries, des pizzas, du poulet, des soupes, des fromages, des pâtes, des croustilles ou encore du maïs soufflé.

Certains de ces aliments sont consommés plusieurs fois par jour comme le pain, ce qui augmente la quantité de sel absorbé, même si chaque morceau en contient peu.

Consommer trop de sel «fait monter la tension artérielle, ce qui est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux», insiste dans un communiqué le docteur Thomas Frieden, directeur des CDC.

«Ces maladies tuent plus de 800 000 Américains chaque année et alourdissent les coûts de santé de 273 milliards de dollars par an», précise-t-il.