Les personnes qui cherchent à essayer de faire plaisir aux autres et qui consacrent beaucoup d'énergie à s'assurer que tout va bien pour leurs amis devraient faire attention à ce qu'elles mangent quand elles sont en groupe, d'après une étude publiée dans la revue Journal of Social and Clinical Psychology: en effet, elles auraient tendance à sur-consommer afin de mettre leurs interlocuteurs à l'aise.

Même si elles n'en veulent pas, les personnes altruistes se sentent davantage obligées d'accepter la nourriture qui leur est offerte et ont tendance à manger davantage pour se caler sur le rythme de leur entourage.

Selon l'auteur principal de l'étude Julie Exline, «elles ne veulent pas faire de vagues et déstabiliser le sentiment d'harmonie sociale».

Dans le cadre de cette étude, des chercheurs de la Case Western Reserve University de Cleveland, aux États-Unis, ont évalué les personnalités de 101 étudiants en leur faisant remplir un questionnaire. Ceux qui entraient dans la catégorie sociotrope (qui se soucient du bien-être d'autrui et sont sensibles à la critique) avaient tendance à prendre davantage de confiseries M&M's dans les mains d'un acteur de mèche avec les chercheurs, que ceux qui n'avaient pas le même profil psychologique.

Un autre effet secondaire de la sociotropie serait la tendance à céder plus facilement à la pression sociale au risque de le regretter plus tard, d'après Julie Exline: «Ceux qui mangent trop pour faire plaisir ont tendance à regretter leur choix par la suite. On ne se sent jamais bien lorsqu'on cède aux pressions sociales.»

Le magazine Shape a publié un article (en anglais) sur les personnes qui insistent pour que l'on reprenne un peu de nourriture en soirée ou dans d'autres contextes sociaux. Le magazine suggère de prendre la personne à partie et de lui expliquer que l'on essaie d'éviter de trop manger, à moins de glisser un petit mensonge dans la conversation, en invoquant une maladie bénigne ou une autorité supérieure, comme un diététicien ou un médecin.