Un organisme représentant des fondations canadiennes estime dans son bulletin d'évaluation de la qualité de vie rendu public mardi que l'aide n'est pas suffisante pour lutter efficacement contre la pauvreté infantile au pays.

 

 

«Le niveau de pauvreté chez les enfants n'a pas changé depuis 20 ans. Nous n'avons simplement pas réussi à faire évoluer la situation», a déclaré la présidente et chef de la direction des Fondations communautaires du Canada (FCC), Monica Patten.

 

Le document indique que 1,6 million d'enfants, ou 23 pour cent des jeunes, vivaient dans la pauvreté en 2006.

 

«Nous n'avons pas bougé assez rapidement pour éliminer la pauvreté infantile, a dit Mme Patten. Cela s'est produit malgré les résolutions adoptées par les différents paliers gouvernemenaux et les organismes communautaires.»

 

Selon le bulletin d'évaluation du FCC, les plus hauts taux de pauvreté infantile parmi les 15 communautés étudiées se trouvaient à Toronto et Vancouver, alors que les plus faibles étaient à Calgary et Oakville, en Ontario.

 

Monica Patten a tenu à préciser que la publication du document intitulé «Signes Vitaux 2008» n'était pas prévue pour coïncider avec la campagne électorale fédérale.

 

«Nous sommes une organisation non partisane, donc nous ne commenterons aucune plateforme ou politique des partis. Néanmoins, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Ils démontrent qu'à titre de pays, nous n'en faisons pas assez pour lutter contre la pauvreté», a-t-elle dit.

 

Mme Patten a ajouté que les turbulences économiques actuelles sont inquiétantes, mais que les fondations se sont engagées à en réduire les méfaits car «ce qui arrive à nos enfants est absolument préoccupant».

 

En plus des éléments sur la pauvreté infantile, le bulletin du FCC soutient que:

- les revenus médians des familles canadiennes de souche ont augmenté de cinq pour cent entre 2000 et 2005, contre une diminution de un pour cent pour les familles immigrantes et de trois pour cent pour les familles immigrantes arrivées au pays il y a moins de cinq ans;

- seulement 22 pour cent des Canadiens n'avaient pas fini leur secondaire en 2007, contre près de 38 pour cent en 1990;

- environ 41 pour cent des adultes canadiens ont indiqué qu'ils avaient participé à une activité culturelle en 2005, contre 38 pour cent en 1998.