Chaque semaine, Vivre part à la rencontre de ceux qui ont trouvé le bonheur hors des sentiers battus.

ÂGE

30 ans

PROFESSION

Créatrice de bijoux et blogueuse mode.

SA DEVISE DANS LA VIE

«Qui ne tente rien, n'a rien»

- Son histoire

«J'ai un petit côté bohème que j'aime bien exploiter», lance la jolie brunette au visage lunaire, qui a fondé son entreprise, La Raffinerie, en 2007. Au milieu de ses bocaux de billes colorées et de pièces dorées, dans son atelier de La Petite-Patrie qu'elle partage avec une designer de vêtements et une journaliste pigiste, Julia planche ces jours-ci sur sa collection printemps 2012.

Fille d'un entrepreneur en construction d'origine italienne et d'une mère québécoise, elle a été lobbyiste à Bruxelles et conseillère en emploi à Montréal, avant de consacrer ses journées à ses créations «semi-vintage» et ses soirées à son blogue À la mode Montréal.

«À 10 ans, je fabriquais des bijoux dans ma chambre avec des petites billes et je les plaçais sur des abat-jours», évoque cette «patenteuse» chic et entrepreneure dans l'âme, qui est bien déterminée à faire mentir les préjugés voulant que son artisanat de prédilection soit peu rentable. À ses débuts il y a trois ans, Julia (qui bossait comme conseillère en emplois) créait à temps perdu ses colliers, boucles d'oreilles et broches, qu'elle vendait lors de soirées avec des copines. Mais les fashionistas montréalaises sont vite devenues adeptes de ses créations faites de pièces «rescapées» des années 60-70 et rafraîchies au goût du jour.

À Montréal, ses bijoux sont désormais vendus chez Unicorn - sa boutique «officielle» -, à l'Arterie et chez Buknola.

«Il fallait juste que je me lance. Mais depuis que je l'ai fait, j'aime ça. Je me lève à l'heure que je veux, mon horaire et flexible, c'est moi qui mène ma barque.»

- Sa philosophie

Si elle a laissé triompher sa créativité en sacrifiant un brin de sécurité, Julia n'a pas renoncé à son pragmatisme. «Certaines personnes super artistes ou super créatives disent qu'elles ne suivent pas les tendances. Quant à moi, je regarde vraiment quelles sont les tendances du moment, pour satisfaire les besoins des clients.»

Sa bosse des affaires lui a bien servi, et lui permet de vivre de ses bijoux. «Je viens de boucler mon année et je suis très contente de mes chiffres.»

- Son ambition

Le printemps dernier, les bijoux de Julia sont tombés dans l'oeil de la chaîne américaine Anthropologie: ses pièces sont vendues dans quelques points de vente de la chaîne. Elle sera aussi au nombre des designers locaux dont les pièces feront partie de la collection prévue pour l'ouverture de la succursale montréalaise d'Anthropologie, en novembre prochain. À New York, ses bijoux sont vendus par l'entremise de la minichaîne Yumi Kim.

«Ça m'intéresse d'aller vers des marchés plus grands comme New York et Londres plutôt que de m'éparpiller par-ci, par-là.»

- Un créateur qu'elle admire

La designer française Isabelle Marant (www.isabelmarant.tm.fr).

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