Médecins, infirmières, psychologues, pharmaciens et même coroners font front commun, cette semaine, pour lancer la Journée mondiale de la prévention du suicide, qui aura lieu le 10 septembre. Au Québec, où le nombre de suicides a diminué de 34% depuis 2009, on mise sur le «réseau» pour faire chuter davantage les tristes statistiques sur le suicide.

En point de presse, ce matin, l'Association québécoise de prévention du suicide a largement parlé de la «qualité du filet de sécurité humain» pour prévenir le suicide. Puisque même si le nombre de suicides a diminué, il reste que trois personnes mettent fin intentionnellement à leur vie chaque jour (1068 suicides au Québec en 2009).

«Personne ne veut mourir. Les gens qui se suicident ne veulent pas mourir, ils veulent arrêter de souffrir, et c'est pour ça qu'il faut un réseau solide», a expliqué Rose-Marie Charest, présidente de l'Ordre des psychologues au Québec.

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, a surpris tout le monde en racontant qu'un des ses collègues, un militant syndical, s'est suicidé au printemps dernier. «Nous nous sommes demandés ce qu'on n'avait pas fait ou pas vu, surtout que nous sommes des professionnels du le domaine de la santé. Grâce à de l'aide on a appris à déculpabiliser. Et la déculpabilisation est nécessaire pour amorcer son deuil.»

Quelques chiffres:

De 1999, à 2009, le nombre de suicides a diminué de 34%.

Taux: 13,5 décès par 100 000 personnes (21,3 pour les hommes, 5,9 pour les femmes)

En 2009: 1068 suicides, 830 hommes et 233 femmes.