Les Canadiens vivent mieux qu'il y a 30 ans, mais la hausse des coûts des soins de santé assombrit le tableau, conclut une récente étude.

Le Centre d'étude des niveaux de vie indique que depuis 1981, les Canadiens ont fait un bond phénoménal en termes de consommation et de richesse.

Cette croissance se voit toutefois freinée par une baisse de l'égalité et de la sécurité sur le plan économique, révèle l'indice 2010 du bien-être économique du Centre d'étude des niveaux de vie - un institut de recherche basé à Ottawa.

La nature des risques liés à la sécurité financière des Canadiens est en mutation, soulignent également les auteurs de l'étude.

Les Canadiens ont acquis une plus grande sécurité entre 1981 et 2010 en termes de risque de pauvreté pour les chefs de famille monoparentale et les personnes âgées. Ces avancées ont toutefois été contrebalancées par une diminution marquée de la sécurité en ce qui a trait aux risques financiers liés à la maladie et au chômage, selon les chercheurs Lars Osberg et Andrew Sharpe.

Si le risque financier associé à la maladie est moindre au Canada grâce au système universel de soins de santé, les dépenses privées pour les soins ont doublé en pourcentage du revenu disponible depuis 1981. Ce développement peut être considéré comme une détérioration de la sécurité économique des Canadiens, peut-on lire dans le document.

«Des dépenses privées en hausse pour les soins de santé - engendrées par une piètre santé - représentent donc un fardeau financier croissant pour les foyers canadiens à faible revenu», écrivent les chercheurs.

L'indice a été créé en 1998 afin de permettre une mesure plus large du niveau de bien-être des citoyens, analysé jusque-là avec les outils du produit intérieur brut (PIB) par habitant.

Le centre estime ainsi fournir un portrait plus juste du train de vie des Canadiens grâce à cet indice, qui tient compte du niveau de consommation par habitant, de la richesse, de même que de la sécurité et de l'égalité économiques.

L'indice s'est abaissé dans son ensemble en raison de la récente récession, bien que le niveau de consommation a poursuivi sa montée. Il croît désormais à un rythme plus rapide que le PIB, bien que les deux indices ne connaissent qu'une faible reprise.