Chez les Autochtones, l’année est divisée en six saisons, chacune correspondant à une activité principale adaptée au temps de l’année et au territoire. Photographe aérien d’origine innue, notre collaborateur Yves Tremblay nous présentera au fil de l’année cette déclinaison de saisons en survolant l’ensemble des communautés. Aujourd’hui : le printemps, saison de floraison dans les communautés du Sud et de dégel dans le Grand Nord.

PHOTO YVES TREMBLAY, LES YEUX DU CIEL, COLLABORATION SPÉCIALE

En langue crie, le printemps se nomme « Miiuuskumin ». Tout près d’Ouje-Bougoumou, à l’ouest de Chibougamau, se trouvent les chutes de la rivière Beaustikoo (« rivière puissante »), entre les lacs Opemiska et Chevrillon, un lieu de rassemblement pour la nation d’Eeyou Istchee. Cette photo a été prise avant les malheureux incendies de forêt qui ont forcé l’évacuation de la communauté crie de 900 personnes, le 6 juin dernier.

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Avec le retour du beau temps, les visiteurs sont nombreux au belvédère Kondiaronk et au chalet du Mont-Royal. Le couru belvédère du mont Royal a été nommé en l’honneur de Kondiaronk, chef huron-wendat, qui a joué un rôle déterminant dans les négociations en 1701 du traité de paix entre les Français, les Nations des Grands Lacs et les cinq nations iroquoises.

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La route sinueuse de la côte gaspésienne, en territoire Gespe’gewa’gi, mène vers la municipalité des Méchins. Cette dernière est située dans la MRC de La Matanie, considérée comme la porte d’entrée de la Gaspésie.

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Au début de juin, du haut des airs, à partir de Sainte-Anne-des-Monts en territoire ancestral Gespeg, il est possible d’admirer les montagnes encore enneigées du parc national de la Gaspésie, dont le mont Albert.

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L’entrée est du village pittoresque de Percé, avec ses parois rocheuses de grès rouge. L’endroit est situé sur le territoire de la nation mi’gmaq de Gespeg’ewa’gi.

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Le musée La Maison des peuples autochtones, situé à Mont-Saint-Hilaire, est un lieu d’échanges, de partage et de rapprochement qui a pour mission de mieux faire connaître les Premières Nations.

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À la frontière du territoire cri Eeyou Istchee à la Baie-James et de celui des Inuits au Nunavik, au large du village Kuujjuaraapik/Whapmagoostui, il y a de la neige et de la glace jusqu’à la fin de juin. À l’extrémité sud de l’archipel des îles Merry se trouve l’île Manitunukw, « l’île que l’on ne peut pas montrer du doigt » sans, selon la légende, attraper un mauvais sort !

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Le cimetière du Mont-Royal avec ses arbres fruitiers et le centre-ville de Tiohtià:ke (Montréal) en arrière-plan.

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En bordure du lac Saint-Jean (nommé « Piekuakami », qui signifie « lac plat » en langue innue) se trouve la communauté de Mashteuiatsh. C’est dans ce village que se trouve l’inspiration à l’origine du livre Kukum de l’auteur autochtone Michel Jean.

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Le printemps, c’est la période de dégel dans le Grand Nord. Un temps de l’année propice aux glissements de terrain, comme ici près de Kuujjuaraapik/Whapmagoostui, près de la rivière Grande Baleine, en territoire Eeyou Istchee. L’affaissement de plusieurs hectares est dû, selon plusieurs, à la fonte du pergélisol.

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W8linak signifie « qui va à la baie » en abénaki. Nous nous trouvons dans le Centre-du-Québec, au sud de Bécancour, dans le territoire occupé par les membres de la Première Nation Abénakis.

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Vue sur la communauté mohawk de Kahnawake en Montérégie, avec le pont Mercier, les rapides de Lachine et L’Île-des-Sœurs en arrière-plan

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Avant 1981, le village de Chisasibi (« grande rivière ») se trouvait dans l’île de Fort Georges, mais les Cris ont décidé de déménager car on craignait à l’époque que l’île ne disparaisse à la suite de l’augmentation du cours de la rivière La Grande, générée par les barrages d’Hydro-Québec, ce qui ne s’est jamais produit…