Capitale la plus septentrionale au monde, Reykjavik était aussi reconnue comme l'une des plus chères. Jusqu'à ce que la crise économique frappe. Si les prix des hôtels et restaurants n'ont pas tellement chuté, le taux de change, plus avantageux, fait de l'Islande une destination beaucoup plus abordable.

Jour 1

5 h : Perdus en Islande

«Lost in Iceland.» C'est l'inscription qu'on retrouve sur les chandails en vente dans toutes les boutiques de souvenirs du pays. Et c'est exactement le sentiment qu'on ressent en mettant les pieds dans cette île située près du cercle polaire arctique. Le ciel est gris et le temps frisquet. On se sent littéralement au milieu de nulle part. Heureusement, un autobus nous amène rapidement à Reykjavik, situé à 48 kilomètres de l'aéroport international.

7 h : Balade au «petit lac»

La ville est encore endormie et les rues de la capitale sont désertes. C'est samedi. Pendant que de minces rayons de soleil filtrent entre les nuages, nous passons près du lac Tjörnin («petit lac», en islandais), aménagé aux abords de la vieille ville. Des canards faciles d'approche y nagent allégrement. Je me frotte pour la première fois aux beautés de l'Islande. Affamés, nous allons faire la queue devant une petite boulangerie sur la place Laekjartorg. Parce qu'entre-temps, la ville s'est réveillée!

11 h : Lèche-vitrine

La rue Laugavegur est l'artère commerciale de Reykjavik. Et c'est l'une des rues les plus intéressantes pour flâner. On y retrouve la plupart des enseignes qui ont valu à la ville sa réputation branchée, dont Kron Kron, qui offre des créations de designers, ELM, la populaire GK et plusieurs boutiques de streetwear. Évidemment, tout ou presque est hors de prix, mais tellement agréable à regarder!

Sur Laugavegur, les boutiques côtoient les galeries d'art, les restaurants et les bars. Fait intéressant, les trottoirs sont chauffés par géothermie pendant l'hiver. Après avoir surpris des musiciens en spectacle dans un magasin de chaussures et fait le plein de musique islandaise au magasin 12 Tonar (situé tout près, sur une rue au nom imprononçable), nous mettons le cap sur le port.

13 h 30 : L'heure de la soupe

À la fois port marchand et port de pêche, celui de Reykjavik vaut la peine qu'on s'y attarde pour la vue qu'on y offre sur l'île de Videy et les montagnes noires et vertes de la péninsule d'Akranes. On peut aussi y apercevoir des baleiniers utilisés pour la controversée chasse à la baleine. Après quelques minutes de recherche, nous trouvons le petit boui-boui chaudement recommandé par notre guide de voyage. Minuscule et toujours bondé, le restaurant Sogreifinn propose notamment des brochettes de flétan, de phoque, de baleine et de requin. Conservateurs, nous optons pour la spécialité de la maison: la soupe aux homards. Assez chère, mais ô combien délicieuse.

Juste en face du port, se trouve un marché aux puces ouvert les samedis et dimanches. C'est l'endroit idéal pour découvrir l'Islande populaire. Outre des livres d'occasion, des disques vinyles et des chandails de laine traditionnels, on y retrouve plusieurs produits locaux. Un pêcheur m'offre gentiment un cube de requin mariné. Le goût est infect.

16 h : À l'eau!

Pour vivre au rythme des habitants de Reykjavik, une visite à la piscine publique s'impose. Chaque jour, été comme hiver, des gens se réunissent dans l'une des piscines de la capitale pour le 5 à 7. Naturellement chauffées par géothermie, elles sont souvent entourées de petits jacuzzis et de saunas. De quoi faire rougir de jalousie nos piscines publiques.

21 h : Une nuit islandaise

On ne peut vivre pleinement Reykjavik sans se plonger dans son nightlife. Tous les vendredis et samedis soirs, les Islandais font littéralement une tournée des bars. Et cette sortie a un nom: le Runtur. Après avoir écumé quelques bars de la vieille ville, dont le Kaffibarinn du film 101 Reykjavik, nous rentrons sagement à notre auberge, non sans avoir croisé plusieurs fêtards dans les rues, bière à la main. Car si la bière a été prohibée en Islande jusqu'en 1989, elle est aujourd'hui autorisée même sur la voie publique.

Jour 2

9 h : Le Lagon Bleu

Le temps est exécrable. Le mercure est à peine au-dessus du point de congélation, il pleut et les vents atteignent 90 km/h. Nous aurions espéré mieux pour notre sortie au Lagon bleu. Tant pis. Déterminés à affronter les éléments, nous nous rendons à l'attraction la plus populaire du pays, située à une trentaine de kilomètres de Reykjavik. Mieux vaut arriver tôt pour éviter la cohue.

Le Lagon bleu est une grande source d'eau chaude naturelle (autour de 37 °C), riche en minéraux, située dans un décor absolument surréaliste. La boue de silice qu'elle contient a des propriétés thérapeutiques. Le temps frisquet nous incite à profiter des saunas secs et des bains de vapeur. Hyper relaxant.

14 h : Visite au musée

Revigorés, nous reprenons le chemin de Reykjavik pour une visite au Musée national, qui permet d'en apprendre davantage sur l'histoire fascinante du peuple islandais qui compte plusieurs descendants des Vikings. Le musée propose, sur deux étages, une vaste collection d'objets illustrant l'histoire du pays, de sa colonisation jusqu'au début du XXe siècle. À la fois instructif et divertissant.

16 h : À l'église

Poursuivant dans la veine historico-culturelle, nous nous rendons à l'église Hallgrímskirkja, un bâtiment qui, par son architecture moderne, a piqué notre curiosité dès notre arrivée à Reykjavik. Nous avons raté la messe du dimanche, mais nous montons quand même au sommet du clocher de 75 mètres. Achevée en 1986, cette cathédrale est la plus grande église du pays. Nous n'avons malheureusement pu l'apprécier pleinement puisque des travaux de rénovation étaient en cours lors de notre passage.

 

Photo: Valérie Simard, collaboration spéciale

Le restaurant Sogreifinn sert une délicieuse soupe au homard.

18 h : Le Perlan

La pluie ayant cessé, nous grimpons la colline qui mène au Perlan. Visible de presque tous les points de la ville, cette bulle de verre, construite sur cinq réservoirs d'eau chaude alimentant la ville, a l'air d'une construction extraterrestre. L'observatoire aménagé tout autour offre une vue imprenable sur Reykjavik. Comme pour s'excuser du mauvais temps, Dame Nature nous offre en cadeau la présence d'un magnifique arc-en-ciel surplombant la ville.

Le Perlan abrite également l'une des meilleures tables de la capitale. Ce restaurant rotatif sert des produits locaux tels que du renne, du canard, de l'agneau et des langoustines. Il faut compter environ 130 $ pour deux personnes pour un repas. Plutôt raisonnables, nous décidons d'aller casser la croûte au restaurant Oliver, un restaurant branché situé sur la rue Laugavegur, qui sert une bonne cuisine et se transforme en discothèque la nuit venue.

Photo: Valérie Simard, collaboration spéciale

L'observatoire du Perlan.