J'atterris à Quito pour la première fois de ma vie. Il est 23 h. Le thermomètre indique environ 15 degrés, une température plus qu'acceptable pour une étrangère en provenance du Nord.

Les gens de l'endroit, vêtus de manteaux d'hiver et de tuques, semblent pour leur part plus frileux... Les rues étroites du centre historique de Quito - classé Patrimoine culturel de l'humanité par l'UNESCO - sont désertes à cette heure tardive. Mais je trépigne d'impatience à l'idée de m'y balader le lendemain.

Jour 1

7 h : La ville se réveille

Le soleil brille et la ville est déjà grouillante d'activités. Le bruit des klaxons des voitures et le cri des vendeurs ambulants fidèles au poste indiquent que la journée est bel et bien entamée. L'air est frais, signe incontestable que Quito est nichée en haute altitude, soit à 2800 mètres au-dessus du niveau de la mer. De ma chambre, j'ai une vue imprenable sur la capitale équatorienne. Les montagnes, l'église San Domingo, les toits de tôle des édifices jaunes, orangés et blancs font partie du paysage que je peux observer depuis mes nombreuses fenêtres.

9 h : Le centre historique

Après avoir avalé un petit-déjeuner composé de petits pains ronds, accompagnés d'une marmelade de fruits et d'un jus de mangue, je pars à la découverte du centre historique. Occupée dès l'époque précolombienne, la ville a été fondée par l'Espagnol Sebastián de Benalcázar en 1534. Je tombe immédiatement sous le charme de ce quartier aux rues pavées qui me donne l'impression de revivre l'époque coloniale. D'ailleurs, selon l'UNESCO, « la capitale de l'Équateur possède toujours, malgré le tremblement de terre de 1917, le centre historique le mieux préservé et le moins modifié d'Amérique latine ».

Je commence ma visite en arpentant la rue Garcia Moreno également baptisée 7 cruzes (sept croix) en raison de la présence de sept églises. À proximité se trouve le zocalo - la grande place -, endroit par excellence pour venir flâner, faire de la lecture ou discuter entre amis.

Au centre de cette place trône le monument de la Révolution du 10 août 1809. Au nord-est, on peut apercevoir le Palacio Arzobispal (palais de l'Archevêché) dont la construction remonte en 1545. L'endroit, qui abrite maintenant des boutiques et des cafés, a conservé sa charmante cour intérieure. Le palais présidentiel, où se trouvent les bureaux du président du pays, Rafael Correa, se situe au nord-ouest de la place. L'édifice blanc est surmonté d'un immense drapeau équatorien. Deux gardes vêtus des vêtements typiques de l'indépendance surveillent l'entrée d'un air sérieux. Ne vous inquiétez pas, malgré cette absence de sourire sur leurs visage, il est quand même possible de les photographier.

Je poursuis ma promenade sur Garcia Moreno et j'en profite pour faire une halte à la cathédrale. La grande porte dorée et sculptée vaut la peine d'être admirée. Une musique s'apparentant à un mélange de salsa et de tango commence à jouer à l'intérieur de ces murs. Un événement plutôt inusité selon les Équatoriens qui étaient sur place à ce moment-là. Fait malheureux toutefois: l'absence d'images et de statuts dans ce lieu saint. C'est qu'il y a 20 ans, plusieurs oeuvres religieuses ont été volées. Celles qui ont été épargnées ont donc été cachées en lieu sûr afin d'éviter qu'elles subissent le même sort.

En sortant de l'église, j'achète un jus d'oranges fraîchement pressées à un comptoir donnant sur la rue. Un pur délice ! Je me dirige vers la Plaza San Francisco, entièrement pavée de pierres. Pour s'assurer de la propreté des lieux, des employés de la ville s'affairent à arracher les mauvaises herbes qui poussent entre les dalles. Le monastère du même nom se trouve juste à côté et en arrière plan, on peut apercevoir le volcan Pichincha. Ce petit coin de la ville est considéré comme l'un des plus beaux du centre historique.

12 h : La Vierge de Quito

Après avoir arpenté les rues du centre, je mets 10 minutes en voiture pour me rendre jusqu'à la Vierge de Quito. Sise sur une colline appelée El Panecillo (petit pain), la statue, à l'intérieur de laquelle il est possible de monter, offre une vue imprenable sur la ville.

14 h : Au centre du monde

À 40 minutes à l'extérieur du centre de Quito, je me retrouve tout à coup... au beau milieu du monde ! Le site de la Mitad del mundo, lieu où le Français Charles-Marie de La Condamine a effectué en 1736 les relevés permettant de savoir à quel endroit passait la ligne équinoxiale, est hautement fréquenté par les touristes. La ligne orangée tracée sur le sol permet de visualiser cette séparation imaginaire entre le nord et le sud.

Bien que le site ne se trouve qu'à 22 km de la capitale, le changement de climat surprend. La température est beaucoup plus chaude qu'à Quito. Un monument de pierre sur lequel se trouve un globe de cuivre se trouve au beau milieu de l'endroit. Tout autour, différents restaurants ainsi que des boutiques ont été construits. Le coût d'entrée est de 3 $.

16 h : Spécialités équatoriennes

De retour au centre colonial de Quito, je me balade dans les rues à la recherche d'un endroit où je pourrais casser la croûte. J'atterris finalement au Café del Fraile, petit restaurant situé au premier étage du Palacio Arzobispal. Au menu : locro (sorte de soupe de pommes de terre et fromage) et empanadas à la viande. Le tout arrosé d'un verre de vin rouge.

Jour 2

9 h : En route vers Otavalo

Le célèbre marché d'Otavalo est situé à deux heures de voiture de Quito. En chemin, Carlos, à la fois mon chauffeur et mon guide pour la journée, fait des arrêts un peu partout, histoire de me faire découvrir un peu plus la culture équatorienne.

Première halte: Calderon. À 10 km de Quito, le village est reconnu pour son artisanat. Sur la rue principale les boutiques et ateliers de fabrication de petites figurines en pâte de sel pullulent. Les amateurs de décorations de Noël seront servis: de petites statuettes représentant des anges et des pères Noël envahissent les rayons de ces magasins.

Alors que nous sillonnons l'autoroute Panaméricana, nous apercevons le volcan Cayambe. Tout près, la ville du même nom est reconnue pour la culture de la rose. Ici, pour 1,25 $ US, vous pouvez repartir avec... 24 roses.

Puis, vient ensuite l'arrêt bizcochos. Ces petits biscuits sucrés que l'on sert avec du dulce de leche, sorte de caramel préparé avec du lait évaporé, sont une spécialité de la région. Ceux que j'ai dégustés sortaient tout droit du four.

13 h : Artisanat

Déjà, à l'époque pré-inca, des marchands en provenance de la jungle venaient à Otavalo pour vendre leurs produits. Aujourd'hui encore, la ville est renommée pour son artisanat fabriqué essentiellement par des indigènes. Portant pour la plupart des vêtements traditionnels, ils confectionnent tapis, chandails de laine, tuques, foulards, bijoux... Avis aux acheteurs compulsifs. Bonne nouvelle toutefois, il est toujours possible de négocier avec les marchands.

Après avoir fait quelques emplettes, je prends plaisir à déambuler au centre d'Otavalo. Une ambiance de fête semble régner en permanence. On entend de la musique sans arrêt. Des marchés de fruits et légumes, des petites pâtisseries, des vendeurs de crème glacée se retrouvent à presque tous les coins de rue.

17 h : La Plaza del Teatro

Après avoir passé l'après-midi à Otavalo, je décide de poursuivre mon exploration inachevée du centre historique de Quito. Au coin des rues Guayaquil et Manabi, j'aperçois la Plaza del Teatro où se trouve le Théâtre Sucre dont la construction date de 1878. Des spectacles de jazz, d'opéra, de musique classique sont autant d'événements auxquels le public peut assister. L'édifice, récemment restauré, abrite également le Theatrum, l'un des restaurants les plus réputés de la ville. Malheureusement, lors de mon passage, l'endroit était fermé...

Je me régale finalement d'une ceviche de crevettes accompagnée de tranches d'avocat au restaurant de mon hôtel. Plus qu'une mince consolation...

Renseignements touristiques sur l'Équateur

www.vivecuador.com

www.turismo.gov.ec