Le secteur touristique en Égypte remonte la pente après l'effondrement provoqué par les troubles politiques du début de l'année, mais risque de terminer sur une baisse de 25% par rapport à 2010, a indiqué le ministre du Tourisme mardi.

AFP

«Le tourisme en Égypte remonte depuis le début de l'année», s'est félicité Mounir Fakhry Abdel Nour à l'occasion de la Journée mondiale du tourisme célébrée à Assouan (sud), l'une de plus célèbres destinations touristiques de haute Égypte.

Toutefois, «nous nous attendons à ce que le nombre de touristes atteigne 11 millions d'ici à la fin de l'année, soit environ 75% des arrivées enregistrées l'an dernier, pour des recettes atteignant 10 milliards de dollars», a-t-il ajouté.

La reprise du tourisme est sensible dans les grandes stations balnéaires de la mer Rouge, comme Hourgada ou Charm el-Cheikh, mais plus lent au Caire ou dans les sites historiques de la haute Égypte comme Assouan ou Louxor, reconnaissent les responsables égyptiens.

Les chiffres officiels égyptiens traduisent l'ampleur du problème, tout en confirmant un redressement progressif: la chute du tourisme était de 45,7% au premier trimestre 2011 par rapport à la même période de 2010, puis de 35,4% au deuxième trimestre. Les chiffres de juillet font état d'une baisse de 28% par rapport à juillet 2010.

Ce secteur fait vivre directement ou indirectement environ 10% de la population active.

L'Égypte a engagé une vaste campagne de promotion internationale pour inciter les visiteurs à revenir. «La sécurité est totale et entière, l'Égypte ne représente aucun danger pour les visiteurs», a assuré le ministre.

M. Abdel Nour a indiqué que son pays, déjà riche de ses plages et de ses antiquités pharaoniques, voulait aussi «diversifier son offre», dans les domaines du tourisme écologique ou du «tourisme thérapeutique» comme la thalassothérapie.