Qualifié «d'hôtel le plus moche du monde» par le magazine Esquire et par plusieurs architectes éminents, l'hôtel Ryu-Gyong devrait ouvrir ses portes à Pyongyang, en Corée du Nord, en avril 2012, c'est-à-dire près de 25 ans après le début de sa mise en chantier. Il s'agit d'un édifice de forme pyramidale à trois faces de verre qui domine la capitale nord-coréenne du haut de ses 105 étages.

Les travaux de construction avaient débuté en 1987 et devaient être complétés deux ans plus tard. Mais ils ont traîné en longueur et la chute de l'URSS, principal bailleur de fonds du régime de Pyongyang, a contraint les autorités nord-coréennes à arrêter les travaux en 1992, faute de sous.

Pendant 16 ans, l'hôtel le plus moche du monde est devenu un hôtel fantôme. Car même si sa silhouette pyramidale tronquée dominait le panorama de Pyongyang et qu'on pouvait l'apercevoir de presque tous les endroits de la ville, les autorités locales la faisaient systématiquement effacer des timbres postes et de toutes les photographies officielles. Comme si l'édifice n'avait jamais existé.

Dans le même ordre d'idée, les guides avaient ordre de maintenir les touristes à l'écart et les itinéraires des circuits de visites étaient conçus de manière à éviter les abords de l'édifice ou, du moins, à empêcher les autobus de faire halte à proximité. Ce qui n'empêchait pas les voyageurs de prendre des photos de sa masse imposante. De loin.

Mais les travaux ont repris en 2008, financés, cette fois, par la société égyptienne de télécommunications Orascom qui a signé avec l'État nord-coréen un accord lui accordant le monopole de la téléphonie mobile dans le pays. L'extérieur du bâtiment a été complété en juillet dernier. Reste l'aménagement intérieur qui, selon le quotidien britannique The Telegraf, devrait être terminé d'ici quelque mois.

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