Les touristes en visite en Islande aux abords du volcan en éruption Grimsvötn se retrouvent pour nombre d'entre eux bloqués, comme l'a raconté à l'AFP un guide islandais coincé dans un village avec 11 touristes japonais.

Hjalti Bjornsson et son groupe se trouvaient sur l'immense glacier Vatnajökull qui recouvre le volcan dans le sud-est de l'Islande quand le Grimsvötn s'est réveillé à grand renfort de tremblements de terre, samedi soir.«Ils (les touristes) n'avaient jamais vu quelque chose comme ça... Ils venaient en Islande pour trouver la paix et la tranquillité (après le séisme et le tsunami), et regardez ce qu'ils ont eu!», s'exclame le guide de montagne de 54 ans, joint par téléphone par l'AFP.«Nous étions environ à 10 kilomètres de l'éruption, ce n'était pas dangereux», explique-t-il.Quelques heures après l'éruption, le vent a tourné dans leur direction, recouvrant la zone d'une impressionnante nuit de cendres.

«Les cendres soufflaient partout sur l'hôtel où nous étions et à 10 heures du matin, malgré la lumière du jour, il faisait complètement nuit. On ne voyait rien», raconte cet habitué des éruptions.«Nous avons vu des petits oiseaux par la fenêtre, qui mouraient. C'était terrible, ils étaient recouverts de cendres. Leurs poumons sont trop petits».Le petit groupe s'est alors déplacé au village voisin de Höfn, un bourg de 2.000 habitants sur la route côtière qui fait le tour de l'Islande, pour réaliser qu'ils étaient bloqués, la route coupée dans les deux sens.«Nous sommes toujours coincés...

Normalement on peut rouler pour faire le tour de l'île, mais il y a eu tellement de neige plus au nord, peut-être 20 ou 25 centimètres. Une tempête de neige en fait. Donc ils ne peuvent pas dégager les routes et nous sommes bloqués. Impossible d'aller ni au sud, ni à l'est», explique-t-il.Pendant que des fermiers et des secouristes du voisinage s'acharnent à retrouver des bêtes perdues dans les poussières volcaniques, les touristes et leur guide passent en comparaison des jours agréables, à profiter de la piscine et du sauna de Höfn.«Nous sommes sortis des cendres, il y a du ciel bleu, il fait froid, mais c'est beau. On a tout vu ici, on a vraiment fait tout le tour», s'amuse Hjalti.Quant à savoir quand ils pourront repartir, «on attend, on attend, on attend»... dit-il.