La Beauce s'étend le long de la rivière Chaudière, à 30 minutes des ponts de Québec. Ses trois villes principales sont Saint-Georges, Sainte-Marie et Saint-Joseph. Mais il y a aussi de petits villages aménagés autour d'une église, d'immenses champs voués à l'agriculture ou à l'élevage et des terres à bois qui s'étendent à l'infini. Et des gens particulièrement accueillants !

La région est facile d'accès. Pourtant, bien des Québécois n'ont jamais mis les pieds en Beauce. Et avant d'y aller la première fois, on n'a pas idée du charme de ses paysages vallonnés ni de la chaleureuse hospitalité de ses habitants.

Avec plusieurs cours d'eau, de nombreux terrains de camping, deux belles pistes cyclables asphaltées qui longent la Chaudière et des prix abordables, la Beauce est très attrayante pour les activités de plein air et les vacances en famille. Sans compter qu'on peut garer la voiture et pique-niquer un peu partout dans des décors enchanteurs.

La région a développé un grand réseau d'arrêts gourmands. Il ne faut pas manquer de goûter le fromage frais du jour à la Fromagerie Gilbert de Saint-Joseph. Une visite aux Halles du Père Nature (à Sainte-Marie et Saint-Georges) met aussi l'eau à la bouche. Difficile de résister devant les beaux étalages de produits frais, de marinades maison et de plats cuisinés à emporter.

Dans le village de Scott, La Cache à Maxime est pleine de surprises. Ce complexe agrotouristique regroupe un vignoble (qui produit entre autres Le Jarret noir, Le Rosé de Maxime et Frissons d'automne), une boutique de produits du terroir, une excellente table et des chalets modernes offerts en location.

Bien sûr, il y a partout des produits de l'érable, car la Beauce compte de grandes érablières.

Pour un repas mémorable, on s'arrête à la Maison Vinot, à Saint-Georges. Dans cette ancienne demeure bourgeoise (qui est aussi un gîte), la cuisine raffinée met en valeur les produits de la région: perdrix d'élevage, pintade, patates bleues et autres plaisirs gourmands. Que ce soit dans la salle à manger ou sur la terrasse, l'atmosphère est si agréable que les soirées ont tendance à se prolonger.

À l'Auberge des Moissons de Vallée-Jonction, Marie Cliche a aménagé quatre jolies chambres dans une maison construite en 1829, qui appartient à sa famille depuis 12 générations. Le cachet de la maison a été préservé et ses terrasses avec vue sur la vallée de la Chaudière sont des cadres parfaits pour prendre une bière fraîche ou une petite bouchée.

À visiter

Des musées et des centres d'interprétation permettent de mieux comprendre la vie dans cette région où les gens sont reconnus pour leur esprit d'entreprise.

Sainte-Marie compte plusieurs attractions. Outre la Maison J.A. Vachon, où des guides racontent l'histoire des petits gâteaux de la Beauce, il y a la maison Dupuis, construite en 1892-1893, qui abrite le musée du Père Gédéon. Ce personnage ratoureux et jovial, incarné par Doris Lussier dans les Plouffe, a campé le Beauceron dans l'imaginaire de toute une génération. Plusieurs objets ayant appartenu au comédien, dont ses costumes de scène, sont exposés dans cette maison patrimoniale qui possède de beaux meubles victoriens.

Juste à côté, le Musée de l'aviation rend hommage à sept pilotes natifs de Sainte-Marie qui se sont illustrés pendant les deux Guerres mondiales. Les frères Roméo, Fernand, Irénée et Donat Vachon, que l'on surnommait «Les chevaliers de l'air», ont joué un rôle important dans l'histoire de l'aviation canadienne. Les cinéphiles y reconnaîtront par ailleurs l'avion Sopwith Camel piloté par Leonardo DiCaprio dans le film L'aviateur.

C'est à Sainte-Marie que l'on peut voir la plus ancienne maison en pierres de la Beauce: la maison Pierre-Lacroix, construite en 1821. À l'économusée Le Forgeron d'or, Richard Grenier est un véritable personnage qui vous raconte la Beauce avec toute sa couleur locale. Tout en voyant des artisans à l'oeuvre, on suit les étapes de la fabrication de bijoux et on découvre des collections d'anciens outils ou les dessins de grands joailliers.

Nommé en l'honneur de l'ethnologue québécois, le musée Marius-Barbeau, situé à Saint-Joseph, est un arrêt incontournable. Installé dans l'ancien couvent des soeurs de la Charité (1887), le musée rend vivante l'histoire de la région tout en révélant quelques-uns de ses aspects méconnus. Par exemple, la ruée vers l'or qui a duré presque 100 ans en Beauce, sans jamais donner lieu à une exploitation industrielle. Apparemment, il y aurait encore de l'or dans la rivière Gilbert de Beauceville.

Aménagé de belle façon, le musée Marius-Barbeau consacre une importante section à Céramique de Beauce. Cette entreprise de Saint-Joseph a commercialisé pendant plusieurs années des objets utilitaires et décoratifs créés par des artisans beaucerons. L'entreprise a fermé ses portes en 1989, mais certaines pièces montrent à quel point les artisans étaient souvent avant-gardistes. C'est une visite passionnante.

En passant par Saint-Georges, il ne faut pas manquer le village miniature Baillargeon, avec ses belles maisons faites à partir de matières recyclées. Quelques kilomètres plus loin, il y a l'incroyable Village des défricheurs de Saint-Prosper, qui présente notamment une réplique du manoir et 12 bâtiments anciens originaux de la région, qui ont été déménagés ou démontés et reconstruits sur les lieux. Des bénévoles en costumes d'époque racontent la vie rurale d'autrefois dans le langage des paysans beaucerons. En passant de la boutique du forgeron à la petite école, du magasin général au moulin à scie, on découvre plusieurs collections fascinantes (voitures anciennes, laveuses, métiers à tisser, etc.).

Dans le Manoir, qui rassemble des oeuvres de l'artiste Henri-Louis Larochelle, on a mis en scène la vie des Abénaquis qui occupaient autrefois le territoire. Il y a aussi des choses époustouflantes, comme une collection de gigantesques champignons sculptés. Les familles peuvent facilement y passer la journée, en incluant une aventure dans la Forêt légendaire pour élucider le mystère de Napoléon S.

Pour ceux qui s'intéressent au patrimoine religieux, la Beauce compte un grand nombre d'églises. Celles de Sainte-Marie (église néogothique de l'architecte Charles Baillargé), Saint-Joseph et Saint-Georges sont très impressionnantes par leur grandeur et la richesse de leur décoration.

Et pour les amateurs d'ouvrages originaux, il y a le pont couvert de Notre-Dame-des-Pins, que l'on peut emprunter à pied ou à vélo.

SAINT-GEORGES

> Village miniature Baillargeon 5905, 130e Rue Est www.mvillage.110mb.com

> Hôtel Le Georgesville 300, 118e Rue www.georgesville.com

> Maison Vinot gîte et restaurant 11 525, 2e Avenue www.maisonvinot.com

> Restaurant La Table du Junior 10 735, 1re Avenue www.latabledujunior.com

SAINT-JOSEPH

> Musée Marius-Barbeau 139, rue Sainte-Christine www.museemariusbarbeau.com

> Fromagerie Gilbert 263, route du Président-Kennedy www.fromageriegilbert.com

SAINT-PROSPER

> Le Village des défricheurs 3821, Route 204 www.village-des-defricheurs.qc.ca

SCOTT

> La cache à Maxime 265, rue Drouin www.lacacheamaxime.com

SAINTE-MARIE

> Maison J.-A.Vachon 383, rue de la Coopérative www.vachon.com

> Musée de l'aviation 640, rue Notre-Dame Sud www.ville.sainte-marie.qc.ca

> Musée du Père Gédéon 640, rue Notre-Dame Sud www.ville.sainte-marie.qc.ca

> L'économusée Le Forgeron d'or 550, boulevard Vachon Nord www.leforgerondor.com

VALLÉE-JONCTION

> Auberge des Moissons 512, route du Président-Kennedy www.aubergedesmoissons.com

RENSEIGNEMENTS

> www.chaudiereappalaches.com