Àl'ère du recyclage, de la consommation responsable et du commerce équitable, le domaine du voyage suit la tendance. S'il est impossible d'éviter la pollution par le carburant des avions, on peut tout de même réduire l'impact causé par les vacances.

Le tourisme équitable, par exemple, donne l'occasion d'échanger avec les communautés des pays que l'on visite et de faire en sorte que les retombées leur profitent directement. Louise Constantin, conseillère en tourisme équitable, a fondé Mercure en 2004, une étiquette de l'agence de voyages Club Aventure. Elle propose deux circuits au Mexique: à Oaxaca et dans plusieurs villages de l'État du Michoacan. «J'ai eu un coup de foudre pour le Mexique, explique-t-elle. J'ai toujours voulu travailler à l'étranger. Le voyage équitable est une nouvelle tendance, une façon d'aider sans faire de la coopération traditionnelle ou s'expatrier.»

Les voyageurs ne doivent pas s'attendre au grand luxe des complexes hôteliers. Ils sont logés dans de petites villas, ou cabañas, dans des villages. Il ne s'agit pas non plus d'un séjour de farniente. Les circuits proposés s'adressent aux amoureux de nature, de découvertes culturelles et de rencontres. Les voyages sont offerts deux fois par année.

Expéditions Monde propose aussi des «voyages responsables». L'agence s'assure que les tour-opérateurs locaux soient nourris, logés et qu'ils bénéficient d'assurances, notamment. Chaque étape est soigneusement pensée. «Pour notre trekking au Népal, un porteur apporte du kérosène pour éviter de chauffer les refuges au bois, parce qu'il y a un grand problème de déforestation dans cette région», souligne la responsable des communications, Caroline Mongrain.

L'agence offre aussi aux clients de neutraliser leurs émissions de carbone. S'ils choisissent de le faire, le coût sera calculé en fonction de la distance parcourue et versé à l'organisme Planet Friendly, qui l'investira dans des projets d'énergie renouvelable. «C'est de plus en plus populaire», assure Mme Mongrain. Un voyage Montréal-Lima, par exemple, coûterait environ 75 $ supplémentaires par personne pour la neutralisation du carbone.

Depuis quelques mois, expedia.ca est aussi passé au vert. L'agence en ligne offre notamment des hôtels écologiques. «On essaie de maintenir un équilibre entre la protection de l'environnement et le confort», explique Chris Roop, chef du marketing. Les hôtels «verts» réduisent leur impact sur l'environnement en recyclant ou en utilisant des détergents non toxiques, par exemple. «C'est sûr qu'ils n'auront jamais un bilan carbone à zéro. C'est un peu comme acheter une voiture hybride: ce n'est pas bon, mais c'est mieux», ajoute-t-il.

Si les termes équitable, vert et durable sont souvent employés à toutes les sauces, les voyageurs devraient s'informer sur les pratiques concrètes de l'entreprise avec laquelle ils font affaire.

Une bonne nouvelle, cependant: peut devenir plus vert qui le désire, grâce à de petits gestes réfléchis, ici comme en voyage.

Quelques conseils

> Réutilisez les bouteilles d'eau

On peut acheter un grand contenant, dont on transvide le contenu dans une bouteille plus petite.

> Évitez de laisser derrière vous vos piles usées

La plupart des pays en voie de développement ne les recyclent pas.

> Utilisez du shampoing et du savon biodégradables

Ils ne laisseront pas de résidus toxiques dans l'eau.

> Apportez des sacs réutilisables

Ils sont pratiques pour les souvenirs.

Source: tirés du Guide d'écotourisme solidaire d'EchoWay.

Quelques adresses

www.tourisme-equitable.qc.ca

www.expeditionsmonde.com

www.echoway.org

www.unwto.org