Une balade sur les Champs-Élysées. Une croisière sur la Méditerranée. Un expresso savouré à la terrasse d'un café italien. En feuilletant les brochures de voyages, difficile de ne pas rêver aux prochaines vacances. Mais est-ce bien raisonnable de partir en Europe sous des cieux économiques incertains? Avec un peu de planification, il est possible de passer du rêve à la réalité sans se ruiner.

Paris. Rome. Madrid. Le nom des capitales européennes évoque les boutiques renommées, la haute gastronomie, les hôtels luxueux. Pourtant, il est tout à fait possible de visiter les grandes villes du Vieux Continent sans y vider son compte en banque. Et sans sacrifier les plaisirs.

 

Le point de départ consiste à réfléchir à ce que l'on veut pour planifier le voyage en conséquence. «Il ne faut pas que les gens se mentent», résume Claude St-Pierre, directeur général de Tours Chanteclerc-Solbec Tours.»Il faut qu'ils se demandent dans quel environnement ils sont le plus à l'aise», ajoute-t-il. Il ne sert à rien de rogner sur les coûts au détriment de l'expérience recherchée. Après tout, les vacances ne doivent pas être une corvée.

Si certains ont horreur des voyages en groupe, d'autres détestent organiser eux-mêmes leur séjour. Mais toutes les façons de voyager comportent des avantages et des inconvénients.

«L'avantage que le groupe offre, c'est qu'on sait avant de partir exactement combien ça va coûter», souligne M. St-Pierre. L'hôtel, la nourriture, les excursions, tout est planifié à l'avance.

Il ne reste qu'à choisir le forfait idéal, selon ses goûts et son budget. Les prix varieront selon la classification des hôtels, les restaurants fréquentés, la présence d'un guide, les activités. Des éléments importants à vérifier lorsqu'on compare différentes offres.

«Il ne faut pas voir les voyages en groupe comme étant fermés», précise Lucie Latraverse, consultante pour Trafalgar, spécialisé dans les circuits en autocar. Les repas du midi laissent la possibilité aux voyageurs de choisir où ils mangent et de se balader un peu dans la ville.

Les gens peuvent aussi choisir des circuits de courte durée. Une façon de profiter des avantages du voyage en groupe pour quelques jours, avant de voler de ses propres ailes pour le reste du séjour.

En individuel

Pour ceux qui rechignent à se joindre à un groupe, mais qui craignent de ne pas respecter leur budget, il y a toujours la possibilité de prépayer l'hébergement et le transport avant de partir. «En achetant le maximum de choses avant le départ, on maîtrise mieux le budget», souligne Maryse Martel, directrice commercialisation chez Nolitours, Vacances Transat.

Découvrir l'Europe peut se faire de plusieurs façons. Le nez collé contre la vitre d'un train, à regarder le paysage défiler. Ou les deux mains sur le volant, à choisir sa route.

«En France, la formule achat-rachat de voiture peut être intéressante pour les séjours de longue durée», explique Cyril Charpentier, vice-président produits Europe chez Tours Mont-Royal. Le principe est simple: les vacanciers choisissent le modèle de la voiture, neuve, qui les attend à l'aéroport. La durée minimale du contrat est de 17 jours. La somme payée correspond à la différence entre le prix de vente du véhicule et le prix de rachat par le fabricant.

Hôtel ou appartement?

Il est aussi possible d'économiser quelques dollars en choisissant bien son hébergement. Les fournisseurs qui achètent en lot bénéficient souvent d'un meilleur tarif. Mais plusieurs formules s'offrent aussi aux voyageurs.

Les auberges de jeunesse ou les bed and breakfast restent des moyens peu coûteux de se loger. Louer un appartement est aussi une formule de plus en plus prisée. «C'est pratique, surtout pour une famille. Les gens peuvent faire leurs repas, ils sont plus libres. Il faut regarder le coût global et la façon de voyager», constate Marie Carmen Voss, conseillère à l'agence Cinquième Saison. Plusieurs voyagistes, comme Vacances Transat, louent des appartements dans les grandes villes européennes.

Sans avoir à cuisiner, les voyageurs peuvent tout de même réduire leurs dépenses quand vient le temps de casser la croûte. Comment? En optant pour un pique-nique, par exemple. «Une formule sympa peut être de s'acheter du pain et des charcuteries et de profiter des nombreuses aires de pique-nique le midi», suggère Cyril Charpentier.

Une façon de découvrir les saveurs locales tout en profitant du paysage. À peu de frais.