La Grèce a annoncé vendredi la suppression pour six mois des taxes d'atterrissage et de stationnement des avions dans des aéroports en province et sur ses îles pour faire face aux répercussions négatives de la crise et stimuler son tourisme.

«Cette suppression va renforcer le courant touristique dans une conjoncture difficile et (...) permettra l'augmentation du nombre des touristes», a affirmé le ministre du Tourisme Evrypides Stylianides, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Transports, Kostas Markopoulos.

«Les agences de voyage pourraient ainsi proposer des prix avantageux à leurs clients, la suppression de ces taxes devant représenter un gain de 10 à 12 euros par voyageur», a souligné M. Markopoulos.

Cette mesure coûtera 8 millions d'euros à l'état grec et sera appliquée d'avril à septembre 2009, ont indiqué les ministres qui n'ont pas exclu de la prolonger selon les résultats obtenus.

Elle concerne les vols internationaux et intérieurs à destination de plus d'une trentaine d'aéroports en province et sur les îles, destinations de nombreux plusieurs vols charters pendant l'été.

Toutefois, la mesure ne concerne pas l'aéroport international d'Athènes, Elfthérios Vénizelos, gérée par société allemande Hochtief.

La Grèce s'inquiète des répercussions de la crise économique mondiale sur le tourisme, deuxième source de revenus du pays, après le transport maritime, comptant pour 18% des revenus et employant directement ou indirectement 850 000 personnes.

Une étude de la banque grecque EFG Eurobank, publiée en février, a estimé que la chute des arrivées de touristes pourrait être la plus importante depuis 20 ans du fait de la baisse des revenus dans le monde.