La révolution du vélo à assistance électrique s’étend aux quatre coins du monde cycliste, et Marseille n’y échappe pas. Au contraire. Ici, tous les vélos en libre-service sont dotés d’une batterie qui aide à affronter sans suer les montées les plus abruptes.

C’est donc sur un deux-roues électrique que j’ai décidé de faire une petite incursion dans le très fréquenté parc national des Calanques, situé au sud-est de Marseille.

Joyau naturel qui s’étend entre Cassis et la ville chère à Pagnol, le parc souffre de sa popularité, si bien que des mesures ont été récemment mises en place pour restreindre l’affluence. C’est surtout vrai à la calanque de Surgiton, où il faut désormais réserver une place pour pouvoir se tremper les orteils dans l’eau de la crique.

J’ai choisi de tester mes jambes (et la courtoisie des conducteurs marseillais pour la gent cycliste) en mettant le cap sur les Goudes, petit village de pêcheurs à l’entrée du parc. C’est, au départ du Vieux-Port, la virée la plus facile vers les Calanques. D’autres options, plus sportives, sont aussi offertes. Vers Sormiou, notamment.

Sur les bons conseils des employés de l’entreprise de location de vélo Trolib, située directement sur le Vieux-Port, j’ai téléchargé le trajet sur l’application Komoot installée à même mon téléphone intelligent. Tout au long de la sortie, j’avais sous les yeux la carte de mes déplacements et, dans mes oreilles, une voix qui me prévenait des virages à venir.

Sur papier, ça semble plus que parfait, mais dans l’excitation et le bruit de la circulation, je me suis souvent retrouvée un peu perdue, à devoir m’arrêter pour mieux comprendre le trajet qu’on me proposait.

Qu’importe. Même si la balade a été parfois stressante (attaquer à vélo des ronds-points bondés tient de l’acte de foi), elle m’a offert des points de vue imprenables sur la mer dans laquelle elle baigne.

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Le monument aux Morts de l’Armée d’Orient est l’une des escales qui émaillent le trajet en vélo vers les Goudes.

D’abord, le chemin vers le petit village des Goudes passe obligatoirement par la splendide Corniche Kennedy, qui surplombe sur sept kilomètres la Méditerranée. Le trajet concocté par la bande de Trolib emprunte aussi plusieurs chemins de traverse, multipliant les détours par le jardin du Palais du Pharo ou encore le parc Borély (où il a fallu circuler entre les parties de pétanques de la compétition internationale qui se tenait ce jour-là !). Chaque sortie de la route principale annonçait un point de vue inattendu sur le bleu de la mer et le château d’If.

Sur le retour, j’ai même pu grimper jusqu’à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, le phare spirituel des Marseillais qui l’ont baptisée La Bonne Mère. De là-haut, la cité phocéenne se déploie à perte de vue.

En trois petites heures à peine (pauses photos incluses), j’ai pu profiter du plaisir de pédaler dans une ville où, certes, les cyclistes doivent parfois imposer leur présence, mais qui a beaucoup de beauté à offrir au détour des petites routes côtières.

Consultez le site de Trolib

Les frais de voyage de ce reportage ont été en partie payés par l’Office de tourisme, des loisirs et des congrès de Marseille. Le billet d’avion a été offert par Air Transat. Ni l’un ni l’autre n’a eu droit de regard sur le contenu de ce reportage.