Les Espagnols sont les moins bons payeurs d'Europe en matière de pourboires, selon une étude publiée par le site TripAdvisor.

80% des Espagnols admettent ne pas toujours donner de pourboires lorsqu'ils sont en vacances, selon le sondage. Il sont suivis de près par les Italiens (78%) et les Français (76%).

Mais quelle importance? De nombreux voyageurs estiment que le pourboire est à la discrétion du client pour récompenser un excellent service, au lieu d'être une obligation. Et pourtant, ce n'est pas si simple.

Environ 15% des Britanniques interrogés ont dit avoir été confrontés par des employés suite à une absence de pourboire, ce qui montre que le pourboire peut être une source de stress.

Pour les Européens qui ne connaissent pas le bon montant de pourboire à donner dans les pays comme les États-Unis où les pourboires sont quasi-obligatoires, un pourboire mal évalué peut gâcher un dîner ou des vacances.

«Le pourboire peut être une source d'embarras, surtout en vacances lorsqu'on n'est pas au fait des coutumes locales», prévient Emyr Thomas, de l'entreprise de services Bon Vivant.

«Dans certains pays, ne pas donner de pourboire peut être considéré comme malpoli, tandis que dans d'autres, comme le Japon, le simple fait de donner un pourboire peut choquer».

Cette tradition ancestrale pourrait bien être en voie d'extinction, même aux États-Unis.

L'American Hotel and Lodging Association (Association américaine des hôtels et des chambres d'hôtes) a récemment fustigé une décision de l'hôtel cinq étoiles Elysian, à Chicago, qui a décidé d'avertir ses clients que l'hôtel n'accepte pas les pourboires, indiquant que les employés sont suffisamment bien payés pour ne pas avoir besoin des pourboires des clients. Le but de l'opération est de rendre les choses plus faciles pour les clients.

Une étude récente du Center for Hospitality Research (centre de recherche sur l'hospitalité) de Cornell University encourage d'autres établissements à suivre cette voie.

Selon l'étude conduite par Michael Lynn, les clients noirs et blancs dans les restaurants font preuve de discrimination en termes de pourboires. Son étude montre que lorsque les clients donnent une note de 5/5 au service, ils donnaient en moyenne 23,4% du prix du repas aux serveurs blancs, contre 16,6% du repas aux serveurs noirs.

Pour les restaurateurs, qui pourraient être envoyés au tribunal par les serveurs noirs, cette étude pourrait devenir un argument pour mettre un terme aux pourboires ou instaurer le même supplément pour tout le monde.

Mais cela ne se fera pas de sitôt, dans un pays où le pourboire est si généralisé. Se renseigner sur les pratiques locales set la meilleure façon de ne pas avoir de problèmes, selon Emyr Thomas.

«Cependant, si vous ne savez pas quoi donner, un pourboire de 10% de la note est indiqué comme celui qui choquera le moins, surtout en Europe, où les coutumes ne changent pas trop de pays à pays».

Site: https://www.tripadvisor.com ; https://www.bonvivant.co.uk ; https://www.hotelschool.cornell.edu/