Suivre les palmarès qui évaluent Montréal, c'est faire un tour de montagnes russes. Après la gifle que lui a assénée Monocle en début de semaine, Montréal vient d'être hissé au troisième rang mondial des «meilleures villes d'été» par un autre magazine prestigieux, Lonely Planet.

La métropole québécoise n'est dépassée que par Barcelone et Sydney, deux poids lourds au chapitre du tourisme estival. Elle a été préférée à d'autres destinations de choix, notamment Londres, Berlin, New York et Amsterdam. Le palmarès a été établi à partir d'un sondage auprès des lecteurs et des abonnés aux comptes Facebook et Twitter de Lonely Planet. Il a été publié le 22 juin dernier et signalé hier par un communiqué de Tourisme Montréal.

«Quelle belle reconnaissance de la part des voyageurs internationaux! a commenté Charles Lapointe, PDG de Tourisme Montréal. Ce résultat reflète en quelque sorte les commentaires qu'on entend lorsqu'on voyage à l'étranger.»

Lonely Planet explique ses choix dans un court article humoristique où l'on insiste sur l'aspect pas du tout scientifique du palmarès. Que Barcelone et Sydney aient gagné étonne quelque peu l'auteur, Andy Murdock, puisque ces deux destinations sont attrayantes à longueur d'année. Les deux seraient même plutôt à éviter l'été, à cause de la chaleur et de l'afflux de touristes. C'est d'ailleurs la recommandation qu'en fait officiellement le guide de voyage Lonely Planet: à visiter plus tôt ou plus tard dans l'année.

Avec Montréal en troisième place, suivi de Londres et Chicago, «les électeurs commencent à parler de façon sensée», écrit M. Murdock. «Ces villes attendent pendant des mois que la morne froidure disparaisse, puis explosent en gerbes de joie qui durent pendant tous les mois d'été. Il a été dit que Londres est la plus belle ville au monde quand le soleil brille, surtout parce qu'il s'agit d'une nouveauté pour ses résidants. Après avoir enduré des mois de bruine grisâtre, cet argument devient plus convaincant.»

Selon Tourisme Montréal, il ne faudrait pas en conclure que la métropole québécoise ne s'anime qu'en été. Selon les statistiques divulguées hier, 32% des 7,5 millions de touristes qu'accueille Montréal choisissent effectivement plus souvent l'été. Mais le printemps attire tout de même 25% des visiteurs, l'automne 23% et l'hiver, 20%.

Le magazine britannique Monocle a causé une certaine commotion en début de semaine avec son palmarès des villes où il fait bon vivre, dans lequel Montréal est passé du 12e au 24e rang en cinq ans. On en attribue notamment la faute au manque d'intégrité de l'administration municipale et à la congestion routière.