Le musée Pointe-à-Callière a décidé de prolonger à l'extérieur son exposition Pirates, corsaires et flibustiers en donnant à son marché public des airs résolument maritimes. Un choix qui s'imposait puisqu'au XVIIIe siècle, le port avait une importance capitale dans la ville.

Les 29 et 30 août, les abords du musée ainsi que la place Royale prendront les allures grouillantes d'un marché du XVIIIe siècle. Une occasion pour les visiteurs de vivre l'ambiance de l'époque, recréée par des animateurs, musiciens et producteurs agricoles en costume d'antan. «Dès le milieu du XVIIe siècle, c'est à cet endroit même que se déroulait le marché. Il s'agissait d'un carré de terre entouré de boutiques et de cabarets. C'était un lieu très animé de la ville», dit Francine Labrosse, responsable de l'action culturelle au musée.La nouveauté de cet été sera l'omniprésence de la thématique maritime, qui fait écho à l'exposition temporaire Pirates, corsaires et flibustiers. Les enfants pourront participer à une chasse au trésor et à des jeux d'habiletés. Ils apprendront à faire des noeuds et verront un cordier à l'oeuvre. «On retrouvera toujours les jeux de dames et la section où les enfants se costument. Ça leur donne une idée de ce à quoi ils auraient ressemblé s'ils avaient vécu en Nouvelle-France», dit Mme Labrosse.

Dans cette version revisitée d'un marché d'autrefois, le public pourra se procurer de l'hydromel, du chocolat, des confitures et autres fruits et légumes. Des aliments qui figuraient réellement sur la table des habitants de la Nouvelle-France.

Outre les kiosques de produits agroalimentaires, plusieurs espaces sont prévus pour des démonstrations de savoir-faire anciens ou la présentation de divers ateliers. Les visiteurs pourront s'initier à l'écriture à la plume d'oie ou encore à la broderie. «Le Marché répond à un réel objectif d'éducation populaire pour nous. Les gens s'amusent tout en voyant ce à quoi ressemblait Montréal alors que c'était une ville française», dit Mme Labrosse.

Accompagnés par des airs de musique d'autrefois, des personnages caractéristiques des marchés publics d'antan, tels le coureur des bois, l'aubergiste ou le voleur, se promèneront sur les lieux pour raconter des anecdotes de leur quotidien. «On recrée l'ambiance du XVIIIe siècle, sauf qu'à l'époque, Montréal comptait 10 000 habitants, alors que plus de 70 000 visiteurs fréquentent le marché pendant le week-end», rappelle Mme Labrosse.

La section Mémoire de la Nouvelle-France rassemblera pour sa part des artisans qui perpétuent des traditions vivantes depuis le XVIIIe siècle. Habillés à la moderne, ils feront notamment des démonstrations de chapellerie, d'herboristerie ou de vannerie.

En plein Mois de l'archéologie, le Marché représente aussi une belle occasion de rencontrer des archéologues. Ils présenteront les découvertes faites sur les lieux mêmes de la fondation de Montréal. Les jeunes pourront participer à des simulations de fouilles et découvrir les différentes étapes du travail archéologique.

www.pacmusee.qc.ca ou 514-872-9150