Après avoir bien profité des joies de l’hiver, plongez 20 000 lieues sous les mers au resto-musée L’Île Mystérieuse, un concept étonnant fraîchement inauguré à La Malbaie. Cocktail et tapas raffinés à la main, partez à la découverte de l’univers du célèbre écrivain.

Aménagée dans une demeure ancestrale du secteur Pointe-au-Pic, la nouvelle enseigne a de quoi faire rêver les férus des romans de Jules Verne, et peut-être même ceux qui ne connaissent pas encore ce virtuose des romans d’aventures.

Derrière les portes de L’Île Mystérieuse, on explore certes un lounge et un bar à tapas, dont les menus sont truffés de clins d’œil à ses œuvres, mais aussi une petite partie muséale où ont été réunis et exposés plus de 200 artefacts liés à l’auteur. « Il s’agit, à notre connaissance, de la plus grande collection du genre en Amérique du Nord », souligne la gérante Katherine Pelletier.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le resto-musée L’Île Mystérieuse à La Malbaie

Avant de nous attabler, bouclons donc un tour de cette galerie aux trésors, où l’on retrouve, sous des vitrines, des livres d’époque, des gravures, des cartes originales (dont une de l’île Lincoln, signée de la main de Verne), des affiches, des jeux de société, de la vaisselle, et bien plus encore. Derrière ce projet se trouve le producteur audiovisuel Jacquelin Bouchard, qui souhaitait faire partager sa collection au public, après avoir écumé les encans en Europe, surveillé les ventes de succession et le marché des antiquités. « Il dispose d’un large réseau de contacts, et chaque fois qu’un nouvel objet lié à Jules Verne était mis en vente, il était immédiatement mis au courant », explique Mme Pelletier. Il a ainsi fait main basse sur trois maquettes de bateaux ayant appartenu à l’auteur, joliment mises en valeur dès le vestibule.

  • Dans la partie muséale de l’établissement sont exposés plus de 200 objets de collection.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Dans la partie muséale de l’établissement sont exposés plus de 200 objets de collection.

  • Des cartes de l’île Lincoln, soit « l’île mystérieuse ». Celle de gauche est signée par Jules Verne.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Des cartes de l’île Lincoln, soit « l’île mystérieuse ». Celle de gauche est signée par Jules Verne.

  • Des affiches font aussi partie de l’exposition, accessible gratuitement pour les clients.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Des affiches font aussi partie de l’exposition, accessible gratuitement pour les clients.

1/3
  •  
  •  
  •  

La plupart des objets sont exposés dans une partie consacrée de l’établissement, le tout enveloppé dans un design moderne et léché, campant une ambiance branchée et feutrée. À la disposition des visiteurs, un catalogue détaillant chaque pièce de la collection. « Nous proposerons bientôt un audioguide qui permettra d’écouter ces explications », annonce la gérante.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Bouchées et tapas forment le menu. Ici, des saucisses de Charlevoix enrobées dans du bacon.

L’eau à la bouche

Après l’exploration muséale, le temps d’arpenter les menus est venu. Ceux-ci n’ont pas été concoctés par Verne, mais par Dominique Truchon, copropriétaire de l’établissement et propriétaire de l’auberge voisine, Chez Truchon.

Côté repas, dès la fin de l’après-midi, la formule se présente davantage comme un bar à tapas haut de gamme qu’un restaurant traditionnel avec repas complets. Fromages et amuse-gueule locaux côtoient tartare de saumon, parmentier de veau braisé, fondue, pizzas, ou encore pieuvre et calamar – à n’en pas douter, une référence au fameux poulpe géant de 20 000 lieues sous les mers. Un quatuor de desserts, entre mignardises et crème brûlée, vient boucler le tout. En journée, il est possible de prendre le thé à l’anglaise, avec des scones et des bouchées salées.

  • La pieuvre et le calamar

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    La pieuvre et le calamar

  • Les cocktails maison se veulent originaux. Ici, le Volcan d’or.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Les cocktails maison se veulent originaux. Ici, le Volcan d’or.

  • En dessert, on peut jeter son dévolu sur la crème brûlée à la vanille.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    En dessert, on peut jeter son dévolu sur la crème brûlée à la vanille.

1/3
  •  
  •  
  •  

Côté boissons, on trouve une carte très étoffée, notamment dans les propositions de cocktails et les créations sans alcool. En marge des classiques, les créations maison ont été explicitement baptisées d’après les œuvres de Verne et présentent une belle originalité : Mistress Branican (gin, cognac, jus de citron, thé camomille et chai orangé, eau de rose et amer floral), Voyage extraordinaire (spiritueux d’agave, liqueur d’orange, jus de carotte acidulé et sucre), pour ne citer que ceux-là. Nous avons testé le Volcan d’or, aux accents chaleureux (rhum, thé chai orangé, sirop de citron et romarin, crème fouettée à la citrouille), de belle qualité, même si un peu juste sur le plan de la quantité. Du reste, le choix des vins, bières, cidres et spiritueux est bien étoffé.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le mixologue Brandon Lauzon

De façon assumée, L’Île Mystérieuse se veut plutôt luxueuse, offrant une parenthèse originale dans un cadre assurément unique. Et il ne faudra pas en repartir sans être descendu aux toilettes, inspirées d’un modèle de sous-marin, évoquant bien entendu le Nautilus, célèbre vaisseau du capitaine Nemo. Tiens, et si on ouvrait l’un des romans de Jules Verne pour aller bouquiner dans un sofa, ou sur le bord du fleuve, tout en guettant l’éventuelle apparition d’un poulpe géant ?

Consultez le site de L’Île Mystérieuse