À compter de l'été prochain, les vacanciers pourront découvrir un nouveau parc national, celui du Lac-Témiscouata. Ce dernier-né, situé dans la région du Bas-Saint-Laurent, est le 24e parc national du réseau de la Société des établissements de plein air du Québec.

Ceux qui loueront les chalets qui appartenaient auparavant au centre de plein air Le Montagnais, aujourd'hui partie intégrante du parc, pourront le fréquenter dès l'été prochain. Idem pour les marcheurs qui emprunteront la portion du Sentier national qui le traverse de Squatec à Dégelis en longeant le lac Témiscouata. Il faudra attendre l'été 2012 pour l'ouverture officielle du camping et du centre de découvertes et de services.

 

Il s'agit du deuxième parc de la région du Bas-Saint-Laurent, après celui du Bic. Son territoire comprendra une partie importante du lac Témiscouata. «L'idée est d'avoir des parcs dans chacune des grandes régions naturelles du Québec. Le parc national du Lac-Témiscouata est représentatif de la région des monts Notre-Dame», dit Denis Ouellet, directeur général.

Le parc comprend deux secteurs. Le plus grand se trouvera du côté nord-est du lac Témiscouata et inclut notamment la montagne à Fourneau. C'est dans cette partie que se trouvera l'entrée principale, à Saint-Michel-de-Squatec. Le second secteur s'étend au sud-est du vaste plan d'eau, d'un côté et de l'autre de la Grande-Baie. Il comprend l'île Notre-Dame, la seule du lac. C'est de ce côté que se trouvent les chalets du centre de plein air Le Montagnais.

À terme, le parc offrira quelque 80 km de sentiers pour la randonnée, la raquette et le ski de fond, une piste cyclable ainsi que toutes sortes d'activités nautiques l'été. Le parc comptera d'ailleurs une entrée par le lac Témiscouata lui-même, du côté de Cabano. «Le parc comprend près de la moitié des rives du lac, deuxième au sud du Saint-Laurent pour la superficie», dit M. Ouellet.

Parmi les quelque 150 espèces d'oiseaux qui y nichent, on peut observer le pygargue à tête blanche. On y trouve en outre une grotte, joliment appelée le Trou des perdus, due à un phénomène karstique rare. Un belvédère permettra de l'observer, car l'exploration de la grotte pourrait s'avérer difficile, note-t-on dans le plan directeur provisoire.

En plus de sa faune et de sa flore intéressantes, le parc compte des sites archéologiques qui seront mis en valeur. Il s'agissait d'un lieu fréquenté par les autochtones, qui allaient y chercher du chert, une pierre utilisée pour faire des outils. Une trentaine de sites archéologiques ont fait l'objet de fouilles, dont certains sont vieux de 8000 ans.

Toujours au point de vue historique, c'est là que Grey Owl, immortalisé par Pierce Brosnan dans le film du même nom, a vécu un certain temps. «Il y est resté quelques années, à l'époque où il rédigeait ses premiers livres. C'était un précurseur de la pensée de conservation», rappelle M. Ouellet.