Les visiteurs qui ont profité du redoux pour aller se balader du côté du Jardin botanique ont sans doute remarqué qu'un grand édifice est sorti de terre au cours de l'hiver.

Il s'agit du Centre de la biodiversité de l'Université de Montréal, dont la construction doit être achevée à l'automne. Le projet de 24,5 millions comptera plusieurs laboratoires. Une cinquantaine de chercheurs et d'étudiants y travailleront à la recension et la conservation de la biodiversité. Les scientifiques estiment qu'entre 25 à 50% de toutes les espèces de la Terre auront disparu d'ici 100 ans... Et actuellement, seule 20% de la biodiversité terrestre a été recensée. Le centre regroupera plusieurs collections de plantes, d'insectes et de champignons qui sont présentement disséminés dans plusieurs sites de Montréal. Ces collections ne seront pas accessibles au public; elles serviront plutôt aux travaux de recherche. Dans le lot, on trouve la collection de l'herbier Marie-Victorin, propriété de l'Université de Montréal.

Les scientifiques pourront prendre possession de leurs labos en 2011. D'ici là, le bâtiment dessiné par la firme Provencher Roy + associés architectes doit être terminé. Plus de 30% de la construction est déjà achevé et l'oeuvre finale respectera de hauts standards environnementaux en matière d'efficacité énergétique, de consommation d'eau et d'empreinte écologique.

Un grand espace vitré, comprenant une vaste salle d'exposition, pourra accueillir le public. Cette salle sera reliée à la serre des fougères du Jardin botanique, permettant aux visiteurs de passer d'un bâtiment à l'autre, sans avoir sortir. La visite sera donc incluse dans le prix d'entrée du Jardin. Ce ne sera toutefois pas pour cette année. Ni pour l'année prochaine. La première exposition publique, portant comme de juste sur la biodiversité, est prévue pour 2012.