La popularité des croisières et la multiplication des paquebots qui sillonnent les mers de tous les continents ont fait exploser le nombre et la diversité des emplois en mer. Cuisine, informatique, ressources humaines, comptabilité, animation, esthétique, danse, soins médicaux, etc., presque tous les champs d'activités sont ouverts aux candidats de 21 ans et plus sur ces îles flottantes; et il n'y a pas d'âge maximum.

Le Montréalais Cristian Comirla s'émerveille tous les jours de pouvoir combiner ses deux grandes passions: les voyages et le service à la clientèle. Au cours des prochaines semaines, il visitera les ports de la Méditerranée grâce à son emploi de directeur adjoint du service à la clientèle, à bord du Celebrity Solstice.

«J'ai toujours aimé travailler avec le public. Mes premiers emplois d'étudiant ont été dans les restaurants et j'ai fait mon DEC en gestion hôtelière au collège LaSalle», dit Cristian Comirla.

D'origine roumaine, il est arrivé au Québec avec sa famille à l'âge de 12 ans. Et le désir de voyager ne l'a jamais quitté. «J'ai commencé un baccalauréat en économie internationale à l'UQAM pour me rendre compte, après un an, que la seule chose qui m'intéressait dans ce programme, c'était la possibilité d'aller étudier à Barcelone.»

Après réflexion, il choisit de faire ce qu'il aime vraiment. Avec un de ses amis, il met sur pied une entreprise de conciergerie privée pour offrir des services sur mesure à une clientèle qui cherche l'extraordinaire, l'inédit. Il voyage, travaille dans des hôtels (Sheraton, W, Reine Elizabeth) et au service de conciergerie chez Holt Renfrew.

Des recherches sur les différentes compagnies de croisières lui permettent d'évaluer que Celebrity Cruises est celle qui correspond le mieux à son expérience et à sa vision du service à la clientèle.

«J'ai envoyé mon CV au siège social de Miami et quelques jours plus tard, ils m'ont proposé une entrevue. Tout s'est enchaîné rapidement. J'ai commencé en février 2010 en tant que concierge sur le Celebrity Millenium.» Quelques mois plus tard, il a obtenu une promotion pour devenir responsable de la réception.

Grâce à son travail, Cristian Comirla a visité les Caraïbes et l'Alaska avant de croiser en Méditerranée. À son prochain contrat, il s'embarquera pour l'Australie et l'Asie. «C'est fantastique, je n'en reviens pas d'être payé pour voyager», dit-il.

Pendant combien de temps envisage-t-il de travailler sur les bateaux de croisières? «Pour l'instant, j'ai 27 ans, je suis libre et j'adore ma vie.»

Il apprécie entre autres le fait de côtoyer des gens de plusieurs pays. «Il y a des employés de 65 nationalités sur le Celebrity Solstice. Outre les liens d'amitié qui se créent au fil des semaines, c'est une excellente occasion de se faire un réseau de contacts international. Cela donne une ouverture sur le monde exceptionnelle.»

«Expérience inestimable»

Toutefois, il ne faut pas avoir peur du travail. Les horaires sont d'environ 10 heures par jour, sept jours sur sept. «L'expérience s'acquiert à grande vitesse, la formation est continue et les promotions viennent rapidement pour ceux qui ont de l'ambition», dit Cristian Comirla, qui découvre continuellement de nouvelles possibilités de carrière dans une compagnie de croisières. Les contrats, de six mois en moyenne, sont entrecoupés de deux mois de congé obligatoire.

Il faut aussi savoir s'adapter rapidement, car la vie sur un paquebot est très intense. «Chaque croisière est différente et les défis sont nombreux. Mais il n'y a jamais de problème, seulement des situations différentes auxquelles on s'adapte. Tous les employés ont un seul et même but: donner le meilleur service possible aux quelque 2800 passagers qui embarquent chaque semaine.»

Comment trouver un emploi sur un navire de croisières? Une fois que l'on a identifié le poste convoité, on peut envoyer son curriculum vitae au siège social de l'entreprise de croisières ou encore s'adresser à l'une des nombreuses agences de recrutement dont le nom apparaît en écrivant «travail croisière» ou «job cruises» dans Google.

Les Québécois sont des employés recherchés. Leur bilinguisme, leur sourire chaleureux et leur attitude positive sont des atouts indéniables.

«Il n'y a rien à perdre, dit Cristian Comirla. À la fin du contrat, même si on décide de ne pas revenir, l'expérience acquise demeure inestimable.»