La tenue à Montréal de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique — mieux connue sous le nom de COP15 — a rappelé à tous l’urgence d’agir pour conserver la biodiversité. L’évènement a mené à l’adoption d’un cadre mondial comportant plusieurs cibles d’action et objectifs auxquels le gouvernement du Québec a adhéré. Il s’agit d’un engagement qui aura une incidence sur nos écosystèmes, dont nos milieux humides et hydriques, des piliers essentiels pour soutenir la biodiversité du Québec. Voici cinq questions (et leurs réponses) qui nous aident à mieux comprendre l’importance de ces milieux et le rôle que chacun d’entre nous a à jouer pour les conserver.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

PHOTO : IISD/ENB | MIKE MUZURAKIS

Adoption le 19 décembre 2022 du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal

  • Milieux humides : marais, tourbières, étangs et marécages. Ils occupent 11 % du territoire du Québec.
  • Milieux hydriques : lacs, cours d’eau et mers (ainsi que leurs rives, littoraux, zones de mobilité et zones inondables). Ils représentent quelque 3,6 millions de plans d’eau douce et une dizaine de milliers de cours d’eau.
  • Les milieux humides et hydriques sont intimement liés et cohabitent, bien souvent, sur un même territoire.

PHOTO : VANESSA VIERA

Méandre au sud de Fermont, sur la Côte-Nord

Pourquoi devons-nous agir pour la biodiversité ?

Les humains sont à l’origine de la grande majorité des pressions sur la biodiversité dans le monde. La population et l’étendue des zones urbaines ont plus que doublé dans les 50 dernières années, tout comme l’exploitation de ressources renouvelables et non renouvelables, selon les experts de l’organisme intergouvernemental indépendant IPBES (International Platform for Biodiversity and Ecosystem Services, ou Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).

PHOTO : VANESSA VIERA

Secteur Pied-des-Monts, dans Charlevoix

Le Québec n’y échappe pas. L’engagement pris à la COP15 doit donc se traduire par des actions concrètes sur notre territoire, comme la conservation de nos milieux humides et hydriques. À titre d’exemple, près du tiers des 23 cibles internationales ne pourront être atteintes qu’avec des actions directes prises en faveur de ces milieux.

En quoi les milieux humides et hydriques sont-ils essentiels à notre biodiversité ?

PHOTO : HUGO DUFOUR PRODUCTIONS

Zec Batiscan-Nelson, dans Portneuf

Faisant partie intégrante de la vie sur terre, ces écosystèmes sont reconnus pour la richesse de leur faune et de leur flore. Ils servent d’habitat — permanent ou temporaire — à une multitude d’espèces qui les utilisent notamment pour s’alimenter et se reproduire. Lorsque ces milieux sont dégradés, ce sont toutes les espèces animales et végétales qu’ils abritent qui en subissent les répercussions.

Ils offrent de multiples services écologiques pour l’ensemble de la société, qui varient selon le type de milieu. C’est pourquoi il importe de veiller à en préserver une grande diversité sur l’ensemble de notre territoire.

Quels services ces milieux nous rendent-ils ?

PHOTO : VANESSA VIERA

Tourbière à mares proche du lac Duncan, Baie-James

Bon à savoir : ils peuvent contribuer notamment à atténuer les crues lors d’inondations ou les répercussions négatives des périodes de sécheresse, à protéger la qualité de notre eau en alimentant les nappes souterraines ou à diminuer les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air. Ce ne sont là que quelques exemples des bienfaits de ces écosystèmes pour nous tous, sans compter leur contribution à notre bien-être.

Comment nous mobiliser pour assurer leur conservation ?

PHOTO : CATHERINE POUSSART

Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher, dans Portneuf

Tout le monde a un rôle à jouer dans la conservation de ces milieux.

C’est pourquoi le gouvernement du Québec a, en 2017, actualisé sa législation sur la question. Il en découle un tout premier chantier d’élaboration de plans régionaux des milieux humides et hydriques, actuellement mené par toutes les municipalités régionales de comté (MRC) de la province et leurs partenaires. Ces plans sont des outils de réflexion et de planification qui ont pour objectifs de répertorier les milieux humides et hydriques et d’assurer une meilleure prise en compte de ces milieux. Ils visent également à mieux planifier les actions nécessaires pour assurer leur conservation, notamment en matière d’aménagement du territoire, à l’échelle des MRC.

C’est par la combinaison de multiples actions qu’il est possible d’assurer la reconnaissance de ces écosystèmes. En ce sens, nous pouvons aussi fournir notre part d’efforts en nous informant sur les projets qui pourraient les affecter, ou encore en sensibilisant nos concitoyens, notre municipalité et nos élus à leur importance.

Que devons-nous retenir de la biodiversité des milieux humides et hydriques ?

PHOTO : FRÉDÉRICK LELIÈVRE

Tortue mouchetée sur un billot, au parc de la Gatineau, en Outaouais

La disparition de ces milieux équivaut à perdre un joyau de la biodiversité du Québec et à mettre une croix sur les services écologiques que jouent ces écosystèmes au bénéfice de l’ensemble de la population. Tout le monde est concerné et une mobilisation est nécessaire !

Pour en savoir plus sur la conservation des milieux humides et hydriques