Et si un algorithme pouvait détecter plus rapidement les premiers signes des maladies oculaires ? C’est ce que propose IRIS, qui a fait appel à l’intelligence artificielle pour rehausser les informations fournies par les examens de la vue. Innovation 100 % québécoise, cet outil unique s’apprête à être déployé à l’ensemble du réseau IRIS à travers le Canada. Or, comment ça marche, exactement ?

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Un outil précieux pour les optométristes

Le processus d’un examen oculovisuel est, en soi, assez simple : le personnel d’assistance en clinique effectue certains tests sur le patient et transmet les résultats à l’optométriste, qui effectue à son tour des procédures pour évaluer la vision et la santé oculaire du patient, avant d’émettre des recommandations. À quoi donc peut bien servir l’intelligence artificielle dans ce contexte ?

« L’un des tests effectués en clinique est une prise de photo de l’œil par caméra rétinienne, qu’on appelle « photo de fond d’œil ». C’est ici que l’intelligence artificielle entre en jeu : elle génère des images enrichies, ce qui permet à l’optométriste de dépister plus rapidement certaines maladies rétiniennes », explique la Dre Jahel St-Jacques, optométriste et vice-présidente, Affaires professionnelles et relations partenaires, à IRIS.

Plus concrètement, l’intelligence artificielle analyse les photos pixel par pixel grâce à la technologie mise au point par l’entreprise québécoise DIAGNOS. L’algorithme peut donc reconnaître rapidement et sans difficulté une hémorragie, un exsudat, une inflammation ou d’autres anomalies oculaires.

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Avec ce niveau de détails inédit, les algorithmes analysent différentes classifications de maladies de manière très précise et, ainsi, viennent bonifier l’expertise des optométristes.

Yves-Stéphane Couture, vice-président, Ventes, DIAGNOS

La santé oculaire, mais pas que

Tous les yeux ont une histoire, et la santé oculaire en est un chapitre essentiel, car elle est un indicateur clé de la santé globale d’un patient. À l’heure actuelle, trois maladies oculaires sont dépistées par l’algorithme : la rétinopathie diabétique, la rétinopathie hypertensive et la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Or, comme leur nom l’indique, elles sont étroitement liées à des maladies systémiques comme le diabète et l’hypertension.

Les analyses enrichies du fond d’œil fournissent donc des informations vitales aux professionnels de la santé de première ligne. « Comme optométriste, je ne suis pas autorisée à poser un diagnostic d’hypertension ni de diabète ; cependant, je peux dire à mon patient qu’il souffre de rétinopathie et le diriger rapidement vers le médecin spécialiste approprié », nuance la Dre Jahel St-Jacques.

Éthique, cette révolution médicale ?

Le sujet évolue rapidement, mais il demeure sur toutes les lèvres : doit-on se méfier de l’intelligence artificielle, particulièrement dans le milieu médical ? À ce sujet, Yves-Stéphane Couture se veut rassurant. « Nous demandons le consentement des patients et nous travaillons directement avec les professionnels de la santé. Les analyses sont contre-vérifiées par les optométristes. La marge d’erreur est surveillée, et on ne laisse pas l’algorithme à lui-même sans processus de supervision scientifique », explique-t-il. « C’est un processus très rigoureux », ajoute M. Couture.

Précisons d’ailleurs que la plateforme de DIAGNOS, que l’on appelle aussi CARA, est autorisée par Santé Canada et diverses instances gouvernementales partout dans le monde. Qui plus est, les deux experts s’entendent pour dire que l’objectif n’est absolument pas de remplacer le professionnel de la santé, mais bien de l’outiller pour détecter plus facilement les maladies et comprendre plus efficacement leur progression.

Un savoir-faire bien de chez nous

« C’est une première dans l’industrie, et nous sommes très fiers d’être à l’avant-garde. À l’heure actuelle, 13 cliniques IRIS utilisent l’intelligence artificielle tous les jours pour faciliter les analyses rétiniennes de leurs patients. Très bientôt, elle sera déployée dans l’ensemble de nos 150 points de service au Canada », précise la Dre St-Jacques.

Établie à Brossard, DIAGNOS travaille en intelligence artificielle médicale dans le milieu hospitalier montréalais depuis 2018, notamment pour ce qui est de la rétinopathie diabétique. « Avec IRIS, et grâce au soutien financier du programme Invest-AI, nous avons pu élargir notre plateforme pour les besoins de la pratique de l’optométrie pour le dépistage d’un plus grand nombre de maladies sur la population générale », se réjouit Yves-Stéphane Couture. Au total, 12 000 patients ont déjà pu bénéficier de cette technologie unique depuis la naissance de ce partenariat, en juin 2021, et ce chiffre continue de croître chaque mois.

Il faut dire que le sujet fait bien des curieux. Les patients n’hésitent pas à poser des questions sur ce que l’algorithme est capable d’aller chercher comme information supplémentaire sur la santé de leurs yeux.

Quand on prend le temps d’expliquer qu’il s’agit tout simplement d’un outil supplémentaire pour offrir une meilleure qualité de soins, c’est bien accueilli. Car c’est important de le rappeler : l’intelligence artificielle, ici, existe pour rehausser les standards de pratique. Elle ne remplace pas le professionnel.

Dre Jahel St-Jacques, optométriste et vice-présidente, Affaires professionnelles et relations partenaires, IRIS

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