On ne chasse plus comme on le faisait il y a 50 ans. Si les jeunes chasseurs perpétuent cette tradition québécoise, ils le font avec les outils, les valeurs et les préoccupations d’aujourd’hui. Guide de chasse au gros gibier, Keven Léonard rectifie le tir quant à l’image que l’on se fait de cette culture, encore bien vivante au Québec.

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La chasse, c’est beaucoup de choses à la fois. C’est la famille, la nature, un savoir-faire ancestral… Et pour les adeptes de la trempe de Keven Léonard, c’est une passion qui se vit à l’année. « Comme pour la plupart des gens du coin, ça occupe mon esprit douze mois par année », affirme le guide de Chasse Québec, une organisation qui redonne à l’activité ses lettres de noblesse par le biais de l’éducation.

PHOTO: RENÉ LARIVIÈRE

Keven Léonard, guide de chasse, chroniqueur et conférencier, Chasse Québec

Le « coin » dont parle le guide, c’est l’immense territoire brut des Hautes-Laurentides, aussi appelé L’Autre Laurentides. Plus de la moitié de la MRC d’Antoine-Labelle est occupée par une forêt mixte, ce qui en fait un habitat naturel pour la faune sauvage et une terre d’accueil pour ceux et celles qui veulent s’initier à la chasse.

PHOTO : LES CHEVALIERS DE L’OMBRE

En plus des terres publiques et des terres privées, on retrouve bon nombre de zecs et de pourvoiries dans L’Autre Laurentides, comme celle du Club Notawissi.

On a un petit peu de tout ce qu’il y a de plus beau au Québec, tant en qualité d’animaux que de panoramas, de pourvoiries et d’hébergements en forêt. Une personne qui s’intéresse à la chasse peut tout chasser ici, sans changer de région.

Keven Léonard, guide de chasse, chroniqueur et conférencier, Chasse Québec

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Une nouvelle chasseuse s’exerce à viser et à tenir une arme à feu.

Partager un mode de vie

Au-delà du tir, la chasse exige tout un arsenal d’aptitudes. « On a beaucoup de devoirs à faire. C’est une activité qui requiert un ensemble de connaissances variées qu’on doit acquérir tranquillement pour augmenter nos chances d’observation », indique Keven Léonard.

Connaissance de la topographie, des essences forestières et du comportement animalier, sens de l’observation, orientation en forêt : on devient chasseur ou chasseuse en apprenant à ne faire qu’un avec la nature, un savoir-faire souvent transmis de génération en génération.

C’est pourquoi, pour de nombreux adeptes, la chasse est une affaire de famille. L’entretien du territoire et des chemins, l’installation des caméras et la préparation des salines sont autant de préparatifs auxquels les enfants participent avec bonheur. « La vie va vite. Les occasions comme celles-ci de passer de longs moments seul à seul avec nos enfants sont rares », confie le passionné.

On a accès à des observations d’animaux qu’on ne verrait pas en temps normal, ce qui ajoute à la magie de la chasse. On se sent privilégié de pouvoir faire partie de ce monde-là. La symbiose avec la nature, c’est ce qu’on veut vivre. Et puis on n’est pas obligé de tirer.

Keven Léonard, guide de chasse, chroniqueur et conférencier, Chasse Québec

Une région tricotée serrée

Dans les communautés dont le mode de vie est rythmé par les saisons de chasse, son caractère rassembleur est indéniable. « L’automne, le temps s’arrête pour une bonne partie de la population des Hautes-Laurentides », dit M. Léonard. La fébrilité qui s’installe rappelle le temps des Fêtes. Amis de longue date et familles se retrouvent chaque année autour de ces grandes tables festives où on fait honneur à la viande récoltée. « On voit le monde qu’on aime et on crée des souvenirs », résume simplement le guide.

PHOTO : VISAGES RÉGIONAUX

Le chien est le compagnon idéal du chasseur à l’oiseau migrateur. Il lui permet de retrouver le gibier.

Chasse éthique

Les pratiques ont changé. Il n’est plus question de défiler avec ses prises sur le capot, de publier des photos sanglantes de son « trophée » ou de cueillir autant d’animaux que permis. Exit l’approche sportive; les amateurs privilégient aujourd’hui une chasse éthique, dans le respect de la nature, de l’animal et de la richesse de la ressource.

Certaines personnes s’y mettent pour réduire leur empreinte environnementale, favoriser l’autonomie alimentaire et reconnecter avec la terre nourricière. La gastronomie entourant la viande de gibier a d’ailleurs le vent dans les voiles.

Manger « de la forêt à la table » grâce à la chasse, un concept qui séduit les chasseurs et chasseuses dans L’Autre Laurentides. De passage au Club Notawissi près de Sainte-Anne-du-Lac, ils cuisinent ici le fruit de leur récolte.
VIDÉO : Visages régionaux et Les Chevaliers de l'ombre

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