Au-delà du sport, Olympiques spéciaux Québec transforme la vie de milliers d’athlètes qui vivent avec une déficience intellectuelle ou de l’autisme. Avec l’aide des entraîneurs et des entraîneuses ainsi que des accompagnateurs et accompagnatrices bénévoles, ces adeptes du sport ont créé un mouvement au sein duquel il fait bon s’épanouir. Rencontre avec Caroline Lévesque, impliquée depuis plus de 15 ans dans cet organisme qui change des vies.

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Les débuts de Caroline

Lorsque Caroline s’est installée à Montréal pour ses études, son frère, aussi bénévole, l’a invitée à s’impliquer auprès d’Olympiques spéciaux Québec. « Dix-huit ans plus tard, je le fais encore. J’ai adoré ça », dit celle qui a occupé plusieurs postes comme bénévole au sein de l’organisme au fil des années. Aujourd’hui, en parallèle de son métier d’orthopédagogue, Caroline est entraîneuse en chef de gymnastique rythmique.


Être bénévole a influencé mon parcours professionnel puisque ça m’a donné le goût de poursuivre le travail avec les gens qui vivent avec une déficience intellectuelle. Ce n’était pas quelque chose que je connaissais avant mon implication auprès d’Olympiques spéciaux Québec.

Caroline Lévesque, bénévole


L’inclusion comme mission

Olympiques spéciaux Québec est un organisme qui favorise l’inclusion à travers le sport et la santé. Il s’occupe de toute personne autiste ou vivant avec une déficience intellectuelle qui souhaite bouger et prendre sa santé en main dans un environnement stimulant. « Il y a des sports d’équipe, des sports individuels… il y en a vraiment pour tous les goûts ! » précise Caroline. Des jeux provinciaux, nationaux et mondiaux sont organisés avec ces athlètes, ce qui leur permet de se dépasser et de développer leurs compétences sportives, sociales et humaines. Un volet entraînement sans compétition est également proposé. Par ailleurs, les cliniques Athlètes en santé offrent des dépistages gratuits à l’ensemble des athlètes, des services qui sont assurés par des centaines de spécialistes de la santé bénévoles offrant de leur temps pour l’occasion.

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L’importance du facteur humain

Des souvenirs émouvants et des anecdotes lumineuses, Caroline en a des centaines. « Pendant une course, un athlète est tombé, et les autres se sont arrêtés pour l’aider à se relever, raconte-t-elle avec émotion. Une autre fois, après quelques jours de compétition, une athlète était triste parce qu’elle n’avait pas reçu de médaille. Un camarade de son équipe lui a donné une des siennes. » Selon la bénévole, la compétition ne teinte pas les relations entre les athlètes, que ces sportifs et sportives soient dans la même équipe ou non : « C’est le sport à son meilleur ! »

Humainement, ça m’enrichit vraiment beaucoup. C’est une belle mission ; on reçoit autant que ce qu’on donne. Nos athlètes sont là, déterminés, compétitifs, mais aussi très humains, très tournés vers l’autre. Ce sont de belles leçons de vie !

Caroline Lévesque, bénévole




Un fort sentiment d’appartenance

« Le sport, c’est rassembleur, c’est normalisant, c’est inclusif, poursuit la bénévole. Il y a plus que les capacités physiques qui se développent à travers l’entraînement : ça aide à la condition de santé globale et ça a de grands bienfaits pour la santé mentale. » En effet, les activités sportives se veulent, pour les athlètes d’Olympiques spéciaux Québec, une manière de créer des liens, de se réaliser comme individus autour des plaisirs de la vie active. « C’est très puissant d’avoir une communauté de gens qui te ressemblent et qui t’acceptent comme tu es », fait valoir Caroline.

L’esprit de communauté existe également chez les bénévoles, qui ressentent un grand sentiment d’appartenance à Olympiques spéciaux Québec. « C’est une belle famille ! » lance l’entraîneuse. En s’engageant avec l’organisme, les bénévoles s’investissent dans la mission qui consiste à aider leur prochain selon leurs compétences et leurs intérêts. Ces personnes suivront ensuite des formations gratuites afin d’acquérir les connaissances nécessaires pour bien interagir avec la clientèle. « N’importe qui peut devenir bénévole. Ça prend de tout : des gens qui connaissent le sport, d’autres qui sont plus axés sur l’aspect technique de l’organisation, mais aussi des bénévoles qui vont mettre de la vie et de la joie », résume Caroline Lévesque.

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