Alors que les manufacturiers québécois cherchent à tirer leur épingle du jeu sur un marché international hautement compétitif, la transformation numérique se présente comme une évidence pour assurer leur pérennité. Néanmoins, ces entreprises sont encore nombreuses à accuser un retard technologique. Dans la région de Drummondville, où l’économie locale repose essentiellement sur le secteur manufacturier, un partenaire d’innovation guide les entreprises vers l’industrie du futur.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) est né de la volonté de la communauté d’affaires locale de réunir sous un même toit les forces vives en matière d’innovation, de formation et de recherche dans le secteur manufacturier. Grâce à la collaboration entre le Cégep de Drummondville et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le CNIMI propose un modèle unique en son genre ainsi que des installations de pointe, dont une impressionnante usine-laboratoire de 30 000 pieds carrés (2 787 mètres carrés).

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Quels risques les manufacturiers qui tardent à emboîter le pas en matière de transformation numérique courent-ils ?

Hussein Ibrahim, directeur du CNIMI, l’explique sans détour : les entreprises retardataires pourraient perdre leur position sur le marché. « Quand elles regardent leur chiffre d’affaires actuel, qui peut être très élevé, certaines entreprises ne voient pas le risque d’un tel retard », dit-il.

Si le risque d’accumuler une dette technologique est mitigé, entre autres selon les secteurs d’activité et les régions, c’est la compétitivité des entreprises qui menace de s’éroder.

Le virage 4.0, ce ne sont pas que des solutions robotiques pures; c’est avant tout une transformation qui relève de l’humain. Ça touche les méthodes de travail, la formation de la main-d’œuvre, l’expertise des travailleurs… Il faut tenir compte aussi bien du volet technologique que du volet humain. 

Hussein Ibrahim, ing., Ph. D., directeur du CNIMI


Quelle est l’importance pour les entreprises d’obtenir un service-conseil neutre ?

L’industrie manufacturière est courtisée de toutes parts par les fournisseurs et les équipementiers. Dans ce contexte, comment bien identifier les besoins et choisir les solutions technologiques qui y répondent ? Le modèle unique du CNIMI permet de réunir accompagnement technologique impartial et conseils techniques sous un même toit.

« Dans notre vitrine technologique, les manufacturiers peuvent observer des outils robotisés de pointe en conditions réelles, sur une vraie chaîne de production, donne en exemple Hussein Ibrahim. Ils ont aussi accès à des conseils en toute neutralité. »

Comment le CNIMI aide-t-il les entreprises à prendre des décisions éclairées ?

L’organisation a, par exemple, accompagné une entreprise qui avait des problèmes en matière de qualité. Une étape précise de la chaîne de production générait des produits présentant un taux élevé de non-conformité. Pour déterminer la cause de ce problème, l’entreprise en question prévoyait implanter des algorithmes d’intelligence artificielle (IA).

Or, après analyse, l’équipe du CNIMI lui a plutôt conseillé d’investir dans l’instrumentation de la ligne de production, afin qu’elle mette en place une interface de suivi des données de production en temps réel. Dans ce contexte, la contribution du CNIMI a permis à l’entreprise de prioriser des actions ayant une incidence réelle sur sa productivité et d’éviter un investissement précipité dans une solution d’IA qui ne répondait pas à son besoin immédiat. De plus, l’évaluation du CNIMI a permis d’établir que dans une phase ultérieure, l’IA pourrait aider l’entreprise à effectuer une maintenance prédictive de ses équipements.


Sur quelles tendances l’industrie manufacturière doit-elle garder l’œil pour demeurer compétitive ?

Du recours à l’IA à l’implantation de jumeaux numériques pour simuler les effets des décisions sur les opérations en passant par l’émergence des nouveaux métiers du 4.0, les industriels ont du pain sur la planche, et le CNIMI est là pour répondre à ces besoins.

La question environnementale est évidemment aussi au cœur des préoccupations des entreprises manufacturières, qui mènent de front les transitions énergétique et numérique. « C’est pourquoi nous travaillons à résoudre l’équation qui relie les 3E : l’efficacité opérationnelle, l’efficacité énergétique et l’efficacité environnementale », précise le directeur du centre.

À terme, quel rôle pourrait jouer le CNIMI pour l’industrie manufacturière québécoise ?

En conjuguant expertise technique, recherche universitaire, formation sur mesure et service-conseil, le centre d’innovation se positionne comme un partenaire clé dans le domaine du manufacturier intelligent. La volonté est d’en devenir un acteur incontournable.

« L’objectif est d’évoluer vers la première véritable usine-laboratoire du futur, à l’échelle non seulement du Québec, mais aussi du Canada », résume Hussein Ibrahim. Une usine intelligente, connectée et autonome, où l’humain et la machine excellent et parlent le même langage. « Le secret se trouve dans le premier I du CNIMI : intégré », conclut-il.