Chaque vendredi, Daniel Sarmiento et sa mentore, Charlotte, s’installent dans l’un des établissements que possède le restaurateur montréalais. Pendant deux heures, leurs discussions portent sur l'entrepreneuriat, le vocabulaire professionnel, les voyages et parfois même leur vie personnelle. Même s’ils pourraient en apparence avoir peu de choses en commun, Daniel et Charlotte ont développé au fil de ces ateliers de francisation une réelle complicité. Rencontre, en français.

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XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Allez à la rencontre de Daniel et Charlotte


À l’initiative de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain avec le soutien financier du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, le programme J’apprends le français réunit des personnes commerçantes et étudiantes pour des ateliers de conversation qui se déroulent directement dans les lieux de travail montréalais. Ce projet innovant, qui s'appuie sur le soutien d'une communauté engagée, a déjà généré plus de 1 000 jumelages réussis et contribue à renforcer l’intégration professionnelle et sociale en développant les compétences linguistiques des personnes employées ou propriétaires de commerces.

Charlotte

Daniel, voudrais-tu dire quelques mots sur ton parcours ?

Daniel

Je m’appelle Daniel Sarmiento et je suis originaire de la Colombie. Je suis arrivé à Montréal en 2006. Je suis un papa et un entrepreneur. Aujourd’hui, je suis propriétaire du Point Bar Lounge, un restaurant et bar sur la rue Saint-Denis.

Charlotte

Pourquoi as-tu pris la décision de te lancer dans un processus de francisation ?

Daniel

Quand je suis arrivé au Canada, en 2006, je parlais juste espagnol. Les programmes de francisation n’étaient pas les mêmes que maintenant. J’ai appris l’anglais, mais peut-être qu’apprendre le français aurait été plus facile, parce que c’est une langue qui est plus proche de l’espagnol. J’ai appris un français de la rue. (rires)


Charlotte

C’est vrai que le français et l’espagnol ont une racine commune importante. Quel est le plus grand défi d’apprendre le français, selon toi ?

Daniel

La grammaire ! Il y a autant d’exceptions que de règles ! (rires) C’est pour ça que je trouve que tu es une excellente professeure. Tu rends les cours dynamiques et j’apprends à parler le français d’ici, du Québec. Je travaille la prononciation et le vocabulaire que j’utilise dans l’entreprise.

Charlotte

Oui, le programme offre cette flexibilité-là. Comme il s’agit essentiellement de conversations, le mentor s’adapte à la réalité du participant ou de la participante, à son niveau de compétences linguistiques et aussi à ses intérêts. Tu as utilisé le mot « dynamique » et je pense que ça représente bien cette formule d’enseignement. Et c’est important de s’adapter à l’apprenant ou à l’apprenante, parce que ça nous met tous dans une position vulnérable d’apprendre et de parler une langue différente de la nôtre.

Daniel

C’est drôle, parce que les clients qui viennent au restaurant et qui voient les affiches « J’apprends le français » prononcent chaque mot très len-te-ment. (rires). Il y a plus de patience.


Point Bar Lounge, le restaurant et bar de Daniel Sarmiento sur la rue Saint-Denis.

Une personne participante porte fièrement le macaron « J’apprends le français » ? Vous apercevez les bulles-affiches dans les vitrines de votre quartier ?


Exprimez-vous en français et parler lentement. Faites partie d’une communauté qui encourage et soutient les apprenants et apprenantes dans leur démarche. Leur engagement vise à offrir un service de qualité en français à leur clientèle.

Charlotte

Depuis notre première rencontre, tu as fait beaucoup de progrès linguistiques, mais tu as surtout pris confiance en toi. Qu’est-ce qui te motive à poursuivre cet apprentissage, Daniel ?

Daniel

Je veux pouvoir faire du… networking ?

Charlotte

Du réseautage !

Daniel

Du réseautage; c’est un nouveau mot. (rires) Je veux être capable de m’exprimer avec un autre entrepreneur. Je veux pouvoir avoir des échanges professionnels en français et agrandir mon réseau. Et je veux que mes enfants, qui sont nés au Québec, soient fiers de leur papa. Je veux être un exemple.

En savoir plus sur le programme J’apprends le français


Poursuivant un doctorat en théâtre, Charlotte fait partie des 68 personnes — étudiantes pour la plupart — qui participent au programme J'apprends le français. Elle se distingue par son aptitude à tisser des liens significatifs avec ses apprenants et apprenantes, y compris le commerçant Daniel Sarmiento, qu'elle accompagne pour une seconde session. Charlotte se montre également très dévouée en transmettant son expérience aux nouvelles recrues, enrichissant ainsi le programme par son engagement.

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